Politique

Said Sadi critique les dirigeants français

Said Sadi, ancien président du RCD, a réagi aux récentes déclarations d’officiels français sur la situation en Algérie. Il a notamment répondu aux propos de Jean Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, tenus après les annonces du président Abdelaziz Bouteflika, le 11 mars courant.

« Je crois savoir que s’agissant du ministre des Affaires étrangères français. Il a ses petites relations avec les notables du régime qui lui servent de points d’appui pour faire mûrir les contrats, les approches et les visions stratégiques. Il est dans son rôle. Ce n’est pas à lui de nous dire si les Algériens doivent accepter un chef de l’Etat octogénaire pendant que lui donne à son pays à quarantenaire flambant neuf. Par ailleurs les recommandations de M. Le Drian par rapport à l’Algérie ne sont pas les plus pertinentes. Je vous rappelle qu’il nous a recommandé l’entraîneur Christian Gourcuff (coach de l’équipe algérienne entre juillet 2014 et avril 2016), breton comme lui, cela n’a pas été une recrue particulièrement fructueuse », a-t-il soutenu, lors du Forum de Liberté, à Alger.

Lundi soir, le chef de la diplomatie française a salué la déclaration du président Bouteflika « par laquelle il annonce ne pas solliciter un cinquième mandat et prendre des mesures pour rénover le système politique algériens ».

« Une maladresse de plus »

Said Sadi a également évoqué les déclarations du président français Emmanuel Macron sur l’Algérie. Macron a estimé que la décision de Bouteflika de n’a briguer un cinquième mandat« ouvre une nouvelle page pour la démocratie algérienne ».

« Ce n’est pas la première fois que la France passe à côté d’un mouvement historique en Algérie. C’est une maladresse de plus. Il faut que les algériens s’en souviennent. Pendant la Guerre de libération, François Mitterand, alors ministre de l’Intérieur, disait que la seule réponse à la rébellion est la guerre. Une fois l’indépendance acquise, le pouvoir français, plus particulièrement le socialistes, ont cru faire oublier leurs dérapages pendant la guerre ont soutenu mordicus le FLN d’après-guerre qu’il n’avait plus de rapport du FLN historique. Au point où des hommes comme Hocine Ait Ahmed ont été refoulés de l’aéroport d’Orly (Paris) parce qu’il avait parlé sur Europe 1. Ahmed Khider a été chassé de France à l’instigation d’un certain Abdelaziz Bouteflika pour que le FLN d’après-guerre ne soit pas fâché.», a déclaré Said Sadi.

Et d’ajouter : « Une fois le FLN explosé en plein en octobre 1988, l’État français nous a expliqué qu’il fallait absolument soutenir l’extrémisme religieux pensant faire oublier leur soutien au FLN d’après-guerre. Donc, ce n’est pas les recommandations françaises qui ont été les plus pertinentes pour l’Algérie ».

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