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Salon du livre d’Alger : les rendez-vous à ne pas rater

Le 22e Salon international du livre d’Alger (SILA) a ouvert ses portes au public, jeudi 26 octobre, au Palais des expositions des Pins maritime (Safex) à l’est d’Alger. Il se déroule jusqu’au 5 novembre avec la participation de 52 pays représentés par 638 éditeurs.

L’Algérie participe avec 314 maisons d’édition, un chiffre en légère augmentation par rapport à 2016. Selon Hamidou Messaoudi, commissaire du salon, 85 invités animeront les conférences et les débats du SILA 2017. Voici les rendez-vous à ne pas rater.

Focus : Islam et Occident

Ce débat, prévu vendredi 27 octobre à 15h à salle du SILA au niveau du pavillon central, réunira le polonais Boguslaw Zagorski. Spécialiste des questions civilisationnelles relatives à l’islam, ce chercheur a étudié, entre autres, aux universités d’Oran et de Tunis. Il est le fondateur de l’institut Ibn Khaldoun à Varsovie sur les études arabes et islamiques. Le débat sera également animé par les Algériens Ahmed Dalabani (philosophe), Mustapha Chérif (islamologue) et Ahmed Chekkat (théologien). L’archevêque émérite d’Alger Mgr Henri Tessier participera à ce débat aussi. Il est question de « regards croisés » sur le rapport entre l’islam et l’Occident.

Rencontre : à quoi sert la philosophie ?

La question se pose de plus en plus surtout que cette discipline est marginalisée dans le système universitaire algérien et quelque peu ignorée par les médias. Prévue, samedi 28 octobre, cette rencontre, qui sera animée par Naïma Hadj Abderrahmane, réunira une pléiade de philosophes et chercheurs comme Nourredine Djebab, Smail Mahnana et Omar Boussaha.

Journée du livre et de l’école

Cette journée est prévue le dimanche 29 octobre. Parrainée par la romancière Maissa Bey, elle sera marquée par la présence de la ministre de l’Éducation, Nouria Benghebrit et le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi. Les débats tourneront autour de la thématique : « De la craie à la plume, expériences d’écrivains ». Plusieurs écrivains ont été invités pour enrichir la discussion et présenter leurs expériences comme Fayçal Lahmer, Waciny Laredj et Djilali Bencheikh. L’universitaire sénégalais Racine Abdoulay Senghor marque de sa présence cette rencontre.

Rencontre : l’Afrique, ses espaces et ses noms

Le débat sur l’origine des noms propres est inépuisable. Plusieurs rencontres ont été organisées par le passé par le SILA sur l’anthroponymie (l’étude des noms des personnes) et la toponymie (l’étude des noms des lieux). Cette année, des spécialistes en onomastique, la science qui étudie l’origine des noms à travers les langues, seront présents le 31 octobre pour discuter des espaces et des noms en Afrique. Il s’agit de Brahim Atoui, Taklit Mebarek et Farid Benramdane. Taklit Mebarek s’intéressera par exemple aux « contacts antiques entre le Maghreb et l’Égypte pharaonique à travers les noms de lieux, de tribus et de personnes ».

Les rendez-vous de l’Histoire : autopsie du colonialisme

Mercredi 1er novembre, date anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, sera organisée une rencontre de trois heures (à partir de 14 h) sur « l’autopsie du colonialisme ». Modérée par l’éditeur Rachid Khettab, la rencontre sera animée par, entre autres, les historiens Rios Saloma (Espagne), Fouad Soufi (Algérie) et Niels Anderson (Danemark). « Il s’agit de discuter de la naissance du colonialisme, de ses causes et de ses premières démarches, d’envisager comment il a pu se développer et perdurer en dépit de ses contradictions et, enfin, atteindre son agonie à travers les indépendances arrachées par la lutte des peuples », précisent les organisateurs.

9e Rencontres des écrivains euromaghrébins

« Le roman non fictionnel » sera au cœur du débat des 9e Rencontres euromaghrébines des écrivains, programmées pour le jeudi 2 novembre à la salle El Djazair, au Palais des expositions. Elles sont organisées par la Délégation de l’Union européenne en Algérie. « Roman non fictionnel » est un terme inventé aux États Unis dans les années 1960 depuis le célèbre livre de Truman Capote, « Sang-froid » qui raconte l’histoire de meurtres en série. Des chercheurs se réfèrent aussi au roman « Opération Massacre » de l’argentin Rodolfo Wash, paru en 1957, sur l’assassinat de militants péronistes. Les débats seront animés par notamment Eugen Ovidiu Chirovici (Roumanie), Osmo Pekonen (Finlande), Rahma El Madani (Maroc), Djamel Mati (Algérie), Giuseppe Catozzela (Italie), Rodaan Al Galidi (Pays Bas) et Lucy Hughes Hallet (Grande Bretagne)

Colloque sur Mouloud Mammeri

Le Haut-commissariat à l’amazighité (HCA) organise les 3, 4 et 5 novembre à la salle El Djazair, un colloque international sur l’anthropologue et linguiste Mouloud Mammeri, à la faveur de la célébration du centenaire de sa naissance (le 28 décembre 2017 à Taourit Mimoune à Tizi Ouzou). Le thème choisi pour ce colloque est : « L’amusnaw, le sourcier des convergences civilisationnelles universelles ». Trois axes ont été retenus. Le premier est : « du local à l’universel, signification de l’anthropologie participante : Mammeri, un cas d’école ». Le deuxième et troisième : « Au cœur de l’œuvre littéraire mamérienne » et « l’œuvre linguistique amazighe de Mammeri, des parlers éclatés à une langue de civilisation ». Des conférences seront présentées par, entre autres, Mohamed Hassine Fantar (Tunisie), Mildred Mortimer (États Unis), Guy Basset (France), Jean Liyongo Empengele (RD Congo), Kojo Opoku Aidoo (Ghana) et Zohra Hadj Aissa (Algérie).

Estrades pour les stars de la littérature

Plusieurs stars de la littérature arabe et africaine seront présentes au SILA 2017. Des estrades seront ainsi consacrées à Ali Bader (Irak), Tierno Monenembo (Guinée), Ahmed Ali Ezzine (Liban), Lina Hawyan Al Hassan (Syrie), Wahid Taouila (Égypte), Anouar Benmalek, Rabéa Djalti et Mohamed Sari (Algérie), Razan Ibrahim (Jordanie) et Hassan Balawi (Palestine).

La romancière algérienne, la plus lue dans le monde arabe actuellement, Ahlem Mosteghanemi sera au Salon le vendredi 3 novembre à 16 h 00. Sa présence attire toujours les foules de fans.

Des podiums sont également prévus pour des noms connus de la littérature algérienne comme Habib Sayah (28 octobre), Merzac Bagtache (3 novembre) et Tahar Djaout et Messaour Boulenouar (4 novembre).

Des écrivains, qui font l’actualité, seront présents au niveau des stands de leurs éditeurs comme Kamel Daoud, Kawthar Adimi et Amin Zaoui (Barzakh), Hubert Haddad, Mutt- Lon et Rachid Sidi Boumediène (Apic) ou Riadh Hadir et Lahlou Rahmoune (Anep).

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