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Salon Equip-Auto d’Alger : les Chinois en force, la sous-traitance peut attendre

Salon Equip-Auto d’Alger : les Chinois en force, la sous-traitance peut attendre

Quelque 280 exposants participent au salon Equip-Auto 2018 qui se tient au Palais des expositions d’Alger du 26 février au 1er mars.

Fabricants de lubrifiants, de pneumatiques, de pièces de rechange, de carrosserie et d’autres accessoires automobiles y sont représentés.

Parmi les participants, les deux-tiers sont des étrangers, venus d’une vingtaine de pays, notamment de Turquie, de Pologne, de France et surtout de Chine, représentée par une centaine d’opérateurs.

Même si les logos des plus grandes marques mondiales sont visibles aux différents stands, il s’agit en fait de représentants exclusifs ou d’importateurs.

Très peu sont des fabricants installés en Algérie ou qui ont l’intention de le faire dans un proche avenir à la faveur de l’implantation de plusieurs constructeurs dans différentes régions du pays.

Pour se mettre justement au diapason de la nouvelle stratégie industrielle du pays, prévoyant un taux d’intégration progressif pour les fabricants de véhicules utilitaires et de tourisme, les organisateurs ont consacré à la sous-traitance 15% des stands réservés aux exposants algériens.

« Un chiffre en nette augmentation par rapport à l’édition de l’année passée », selon les organisateurs, mais qui demeure dérisoire et loin de l’ambition des autorités qui espèrent porter le taux d’intégration à 40% dans les cinq années à venir.

Aussi, il faut signaler qu’une grande partie de ces sous-traitants est constituée de fabricants de lubrifiants (comme Total, qui a installé une usine à Oran) et surtout de batteries, une filière développée bien avant le lancement de la nouvelle stratégie.

On y trouve Fabcom de Aïn M’lila, Matador Energy de Bouira ou encore l’Algéro-Tunisien Batteries Assad… La face est quelque peu sauvée par les rares fabricants présents, comme l’Algéro-Allemand Dedax avec ses filtres à air.

Avec un parc automobile avoisinant les six millions de véhicules, le marché algérien de la pièce de rechange et des équipements auto demeure très lucratif, surtout que, en l’absence d’une production locale, la filière n’est pas soumise aux restrictions sur les importations.

La seule présence d’une centaine d’opérateurs chinois, soit plus du tiers des exposants, est plus que significative. Malgré sa ferme détermination de se doter d’une industrie automobile intégrée et les nombreux avantages comparatifs qu’elle offre, l’Algérie continue à être perçue comme un marché pour l’écoulement des produits turcs et chinois principalement.

À noter aussi, au chapitre de l’encouragement de la sous-traitance, que le Salon accueille pour la deuxième année de suite le ministère de la Formation professionnelle, représenté par son institut d’Es-Sénia, sachant que la wilaya d’Oran a été retenue comme wilaya-pilote pour développer une main d’œuvre spécialisée dans les métiers de l’automobile.

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