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Service national : les jeunes algériens ne sont plus réticents

Service national : les jeunes algériens ne sont plus réticents

Les jeunes ne sont plus réticents à effectuer leur service national. C’est là l’un des premiers effets de la loi 14-06 relative au service national, promulguée en 2014, assure le colonel Fouad Belaïd, de la direction du service national.

« Dès la mise en œuvre de cette mesure, nous avons assisté à un engouement des jeunes pour satisfaire à cette obligation, en qualité de volontaires. Dès le premier contingent après la promulgation de cette loi, beaucoup de jeunes se sont rapprochés de nos structures pour demander des ordres d’appels », a indiqué le colonel Belaïd mercredi soir sur le plateau de Canal Algérie.

La loi 14-06, rappelle le colonel, a réduit du service national de 18 à 12 mois, prévu la possibilité de comptabilisation du service national dans l’expérience professionnelle et le calcul de la retraite, la garantie pour le jeune de réintégrer son poste d’emploi à l’issue de la démobilisation, la hausse de la solde de l’appelé et donne la priorité dans le recrutement au sein de l’ANP à ceux qui ont effectué le service national.

Cela, en plus de l’amélioration de l’accueil des jeunes dans les centres de recrutement, précise le représentant du MDN. Ce dernier révèle qu’il a été décidé que cette année 2018, qui marque le cinquantième anniversaire de la création du service national, soit « une année pour prêter une attention particulière à l’accueil des citoyens, notamment en réduisant le temps d’attente dans les salles d’accueil ». La généralisation de l’outil informatique a aussi nettement amélioré les choses, ajoute-t-il.

Concernant les conditions de vie et de travail dans les unités, le colonel assure : « En ma qualité de commandant d’unité, je peux vous garantir que les conditions de vie des jeunes du service national, au même titre d’ailleurs que les militaires de l’active, sont très satisfaisantes (….). S’il y a des clichés péjoratifs faussement véhiculés sur le service national, je dirais que ce sont des gens qui ignorent totalement le service national qui les véhiculent. Ce sont des gens qui n’ont pas passé leur service national. Pour ceux qui l’ont effectué, je peux vous dire que leur idée sur le service national est tout à fait autre ».

Cela dit, c’est aux parents de jouer pleinement leur rôle pour sensibiliser leurs enfants sur l’importance de ce devoir envers la nation, pour « leur éviter de se retrouver dans des situations contentieuses », a ajouté le militaire.

À propos de contentieux, le colonel Belaïd a évoqué le volet des insoumissions et les mesures prévues par la loi envers les réfractaires : « La loi 14-06 n’a pas inventé l’état d’insoumission, encore moins elle n’a pas innové dans le rattachement de la gestion des citoyens insoumis par la justice militaire. Ça a toujours existé depuis la création du service national (…) Dans la nouvelle loi, l’unique nouveauté en défaveur des insoumis c’est que désormais, il n’y a pas uniquement le défaut de rejoindre son unité qui donne lieu à l’insoumission, mais aussi le défaut de recensement et le défaut de répondre à la visite médicale. »

Pour les insoumis qui ont atteint l’âge de 30 ans, aucune mesure de grâce ou de dispense n’est prévue, selon le même responsable. « Un insoumis n’est pas géré par la direction du service national, sa gestion relève de la juridiction militaire, qu’il ait plus ou moins de 30 ans, cela ne change rien à son traitement », a-t-il expliqué.

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