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Situation au Niger : l’Algérie réaffirme sa « fermeté »

Situation au Niger : l’Algérie réaffirme sa « fermeté »

L’Algérie s’exprime de nouveau sur la situation au Niger, quatre jours après le coup d’État qui a évincé du pouvoir le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum.

Le coup d’Etat a été mené mercredi 26 juillet par le chef de la garde présidentielle, le général Abdourahamane Tiani qui s’est autoproclamé président du « conseil national de sauvegarde de la patrie ». Tiani a reçu vendredi le soutien des forces armées du Niger.

Alors que le président Bazoum était retenu mercredi avec sa famille par les putschistes, l’Algérie a condamné « fermement » la tentative de coup d’Etat et réitéré son attachement aux principes de l’Union africaine notamment le refus de tout changement de gouvernement par des voies non constitutionnelles.

Le même jour, le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf s’est entretenu avec son homologue du Niger auquel il a demandé de transmettre au président Mohamed Bazoum « le soutien et la solidarité » du président Abdelmadjid Tebboune dans cette « épreuve difficile » que traverse le Niger.

La France, l’Union européenne, les États-Unis et les pays de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ont également condamné le coup d’État au Niger.

Ce samedi 29 juillet, le président de la République Abdelmadjid Tebboune s’est entretenu avec son homologue du Benin, Patrice Talon, pour discuter de la situation au Niger, indique un communiqué de la présidence de la République.

Les deux présidents ont affiché « leur fermeté sur le retour à l’ordre constitutionnel au Niger et la réinstallation du président Mohammed Bazoum dans ses fonctions de Chef d’Etat légitimement élu », a indiqué le communiqué qui souligne que l’entretien entre Tebboune et Talon intervient la veille de la tenue d’une réunion extraordinaire de la CEDEAO, prévue demain, dimanche 30 juillet, à Abuja (Nigeria).

La junte a accusé ce dimanche les pays de la CEDEAO de préparer une intervention militaire. « L’objectif de cette rencontre est la validation d’un plan d’agression contre le Niger, à travers une intervention militaire imminente à Niamey en collaboration avec les pays africains non-membres de l’organisation et certains pays occidentaux », ont indiqué les putschistes dans un communiqué lu à la télévision.

De son côté, l’Union africaine a accordé un ultimatum de 15 jours à la junte militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel. La France et l’Union européenne sont passées à l’acte en annonçant la suspension de leur aide financière au Niger.

En interne, les putschistes, qui ont justifié le coup d’État par la dégradation de la situation sécuritaire et sociale du pays, semblent avoir le soutien d’une partie de la population. Ce samedi, des milliers de manifestants se sont rassemblés dans le centre de la capitale Niamey, scandant des slogans favorables au coup d’État et hostiles à la France.

Le Niger était considéré avant le coup d’État comme l’un des derniers alliés des Occidentaux dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

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