Le Front des forces a commémoré jeudi 7 avril le 35e anniversaire de l’Assassinat de Ali André Mécili, fondateur du FFS et compagnon de Hocine Ait Ahmed. Dans un discours prononcé à cette occasion, le premier secrétaire national du plus vieux parti d’opposition en Algérie a lancé un appel au pouvoir.
« La difficulté du moment impose à chacun d’entre nous et particulièrement au pouvoir de revoir les priorités et de fixer un cap et une feuille de route commune en mesure de susciter l’adhésion de nos concitoyens et fédérer toutes les énergies positives du pays au service de de la démocratie, de l’Etat de droit et du développement économique », a estimé M. Aouchiche.
Le premier secrétaire national du FFS fait un constat sombre sur la situation politique en Algérie, trois ans après le déclenchement du hirak. « Et nous voici en 2022, après 03 ans d’une dynamique citoyenne extraordinaire, face aux mêmes impasses, aux mêmes problèmes : instabilité politique, précarité sociale, manque de vision et de perspectives économiques et un environnement régional et international des plus périlleux », a-t-il résumé.
La cohésion et la souveraineté de l’Algérie en danger
Pour M. Aouchiche, il y a même une « certitude ». C’est qu’à « chaque fois où le pouvoir s’est violemment opposé à la voix de la sagesse en optant à l’aventure unilatérale et à la confrontation, les coûts sont énormes pour le pays. »
Poursuivant, M. Aouchiche estime que la cohésion et la souveraineté de l’Algérie sont en danger. « Persister dans ces options risque de gravement porter atteinte au pays, à sa souveraineté et à sa cohésion », avertit-il.
Plus alarmiste, M. Aouchiche met en garde contre une Yémenisation de l’Algérie. « Il est évident que la bataille sera rude car d’autres forces s’organisent en vue de renouveler les échecs et les impasses de la violence et du chaos. Ces forces, intérieures et extérieures, n’hésiteront pas à faire de notre pays un autre Yémen, une autre Libye ou une autre Syrie pour satisfaire leurs intérêts et leurs obsessions du pouvoir », alerte-t-il.
Le premier secrétaire national du FFS estime que le « monde d’aujourd’hui, le monde au 21e siècle, rend obsolètes les ruses habituelles des dictatures et ne laisse de place que pour les Etats et les sociétés qui font de la souveraineté populaire incarnée dans un Etat de droit la véritable profondeur stratégique qui peut assurer stabilité, sécurité et développement. »
« Au FFS nous luttons pour l’Etat démocratique et social inscrit dans la plate-forme de la Soummam. Pour nous, la justice sociale doit être garantie par les mécanismes d’un Etat de Droit et non par des Bons pour les Indigents », rappelle Youcef Aouchiche.