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Ligue arabe : l’Arabie saoudite irrite l’Algérie

Ligue arabe : l’Arabie saoudite irrite l’Algérie

À quoi joue l’Arabie saoudite ? À un peu plus d’un mois de la tenue du sommet de la Ligue arabe à Riyad le 19 mai prochain, le royaume irrite sérieusement l’Algérie.

Présidente en exercice de l’organisation panarabe depuis le sommet d’Alger du 1er novembre dernier qui a été couronné de succès, l’Algérie « ne comprend pas la posture saoudienne », selon nos sources.

En cause, les petites manœuvres du royaume à l’approche du prochain sommet qui aura lieu en Arabie saoudite. Le royaume a convoqué neuf pays arabes pour une réunion prévue ce vendredi 14 avril à Djeddah. Au menu : le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, après 12 ans d’absence.

Les participants sont les six pays du Conseil de coopération du Golfe (l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, Oman et Bahreïn), l’Irak, l’Égypte et la Jordanie.

Sans doute obnubilée par les relatifs succès diplomatiques dans la région avec le rétablissement des relations diplomatiques avec l’Iran, l’Arabie saoudite a entrepris seule des contacts avec de nombreux pays et veut accélérer la réintégration de la Syrie au sein de l’organisation panarabe.

L’Algérie « ne comprend pas » la posture saoudienne

La diplomatie du prince héritier Mohammed ben Salmane cherche la lumière même au détriment des autres pays comme l’Algérie qui a effectué un retour en force ces dernières années sur la scène internationale, et dont le rôle est désormais incontournable au niveau régional et au sein de la Ligue arabe.

La Ligue arabe, minée par les conflits internes entre les tenants du statu quo et les partisans de la réforme, et qui a besoin d’actions multilatérales que de manœuvres unilatérales.

En se comportant ainsi, l’Arabie saoudite montre une nouvelle fois qu’elle est gênée par le nouveau rôle de la diplomatie algérienne.

Au lieu de se comporter en rassembleur, l’Arabie saoudite prend ainsi le risque de mécontenter des poids lourds de l’organisation panarabe, ce qui déboucherait sur un échec du prochain sommet arabe.

À Alger, cette attitude saoudienne ne passe pas. L’Algérie reproche surtout à l’Arabie saoudite de se « comporter » comme la présidente en exercice de la Ligue arabe alors que c’est elle qui assure cette fonction.

Selon notre source, l’Arabie saoudite « doit coordonner » avec l’Algérie qui assure la présidence en exercice de la Ligue arabe, et ce, pour mieux préparer le prochain sommet de l’organisation panarabe. Or, Riyad n’a pas encore entamé de discussions avec elle sur la tenue du prochain sommet arabe.

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