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Station F, Iran : ce qu’il faut savoir de la visite de Mohamed Ben Salmane en France

Station F, Iran : ce qu’il faut savoir de la visite de Mohamed Ben Salmane en France

Après une tournée américaine de trois semaines, le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane – dit MBS – effectuera une première visite officielle en France de deux jours, les 9 et 10 avril. Il devrait néanmoins arriver dans l’Hexagone dès dimanche pour un court séjour à titre privé.

Si l’entourage du président français rappelle que la France et l’Arabie saoudite ont « une relation stratégique très importante », il ne faut toutefois pas s’attendre, au cours de cette visite, à des annonces de gros contrats.

En effet, indique-t-on à l’Élysée, la venue de MBS a pour but d’annoncer « un nouveau partenariat stratégique franco-saoudien » dans un contexte où Riyad cherche à diversifier son économie.

Peu de détails ont pour l’instant filtré de ce passage éclair de MBS à Paris. Selon l’Élysée, et à la demande de la délégation saoudienne, le jeune prince héritier de 32 ans se rendra à la station F, gigantesque campus parisien pour start-up financé par le magnat des télécoms Xavier Niel, également fondateur de l’École 42 (dont une antenne est attendue à Alger).

Selon la même source, le président français Emmanuel Macron et MBS dîneront ensemble mardi soir. MBS devrait aussi assister lundi à une conférence consacrée à l’entrepreneuriat, la jeunesse et l’éducation à l’hôtel George V à Paris, selon nos informations.

L’entourage du président français a également indiqué ce jeudi que Riyad et Paris travaillent depuis plusieurs mois à un projet de valorisation du site archéologique de Madaïn Saleh dans le cadre du plan de diversification économique saoudien « Vision 2030 », présenté il y a deux ans par MBS.

Emmanuel Macron et MBS s’étaient brièvement rencontrés début novembre 2017 à l’aéroport de Riyad pour évoquer le sort du Premier ministre libanais Saad Hariri alors démissionnaire et retenu à Riyad. Paris avait ainsi joué le rôle de médiateur, exercice délicat où il ne fallait ni vexer Riyad qui est un allié, ni compromettre la sécurité au Liban.

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Cinq mois plus tard, les deux hommes discuteront de nouveau des grands enjeux du Moyen-Orient et de la lutte contre le terrorisme, indique l’Élysée. Pour rappel, en décembre, l’Arabie saoudite s’est engagée à verser 100 millions d’euros au profit de la force conjointe du G5 Sahel.

Dans un contexte où l’escalade des tensions se poursuit entre l’Arabie saoudite et Téhéran (MBS a estimé que Hitler paraissait gentil face à l’ayatollah Khamenei), les deux dirigeants doivent également évoquer l’avenir de l’accord sur le nucléaire iranien signé en juillet 2015.

Si MBS peut se réjouir du ré-alignement de la nouvelle administration américaine sur la politique anti-iranienne de Riyad, la France dit quant à elle vouloir « garder cet accord ». Paris reconnaît toutefois qu’elle a « des préoccupations communes » qu’elle partage avec les États-Unis et les Saoudiens.

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