Économie

Subvention ciblée des céréales : le gouvernement fait machine arrière

À peine deux mois après sa promulgation, le gouvernement annonce le report de l’application des décrets exécutifs, publiés le 7 septembre dernier au Journal officiel, qui instaurent un système de subvention ciblée des céréales.

« Il est porté à la connaissance de l’ensemble des opérateurs économiques intervenant dans la filière des céréales (minoteries et moulins à semoule) qu’il a été décidé du report sine-die de la mise en œuvre des dispositions des deux décrets exécutifs y afférents », indique ce mercredi 11 novembre un communiqué du ministère du Commerce.

La décision est motivée, sans autre explication, par le « souci de garantir l’aboutissement du programme tracé par les autorités publiques, relatif à l’encadrement des opérations de production et de distribution des farines et de la semoule subventionnée ».

Publié le 7 septembre au Journal officiel, le premier décret porte sur la fixation des prix aux différents stades de la distribution des farines et des pains, maintient le prix de cession au consommateur du kilogramme de farine ordinaire à 27.50 dinars. Le prix de cession aux boulangers est maintenu aussi à 2000 dinars le quintal.

Le second décret a fixé les prix à la production et aux différents stades de la distribution des semoules de blé dur.

La décision de mettre fin à la subvention systématique des blés tendre et dur a été prise, à l’issue d’une vaste enquête de la gendarmerie sur le détournement des céréales subventionnées par certaines minoteries.

Destinées à la fabrication de la semoule, ces céréales notamment le blé tendre, se retrouvent parfois vendus comme aliment de bétail. En outre, des minoteries utilisent les céréales subventionnées pour fabriquer des pâtes alimentaires pour les exporter.

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