Économie

Sucre, huile, industries mécaniques : ce qu’a dit Tebboune à la foire

La Foire de la production algérienne a ouvert ses portes ce mardi 13 décembre au Palais des expositions d’Alger, sous le slogan : « Pour une économie forte et attractive ». Elle a été inaugurée par le président Abdelmadjid Tebboune, qui a fait à l’occasion plusieurs annonces concernant plusieurs filières de la sphère économique.

La manifestation s’étalera sur une dizaine de jours, jusqu’au 24 décembre, avec la participation de quelque 600 entreprises algériennes publiques et privées, représentant tous les secteurs d’activité.

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Le chef de l’État a de nouveau évoqué la production de l’huile de table, réitérant ce qu’il avait dit à l’occasion de sa rencontre avec les walis en septembre dernier, à savoir qu’une huile 100 % algérienne, « du champ au consommateur », sera produite à partir d’avril ou mai prochains.

L’Algérie table sur l’usine de trituration du groupe Cevital pour mettre fin à l’importation des huiles brutes destinées au raffinage. Après un blocage de plusieurs années, le projet a été débloqué et les travaux de réalisation de l’usine ont atteint un stade avancé, selon les responsables de la wilaya de Béjaïa, où elle est implantée.  Il y a également l’usine de trituration du groupe public Madar à Jijel qui produira aussi de l’huile de table 100 % algérienne.

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Outre les huiles, le président a exhorté à la même occasion les investisseurs à produire du sucre qu’ils pourront , « librement » exporter vers les marchés africains où ce produit est très demandé. M. Tebboune a évoqué ces deux produits au niveau du stand du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), l’organisation patronale nouvellement créée.

Tebboune encense les qualités des produits Eniem

Au stand des industries électroménagères, il a donné des instructions pour contribuer à réduire les importations tout en atteignant un taux d’intégration « acceptable ». « Vous avez un bon héritage. Le produit Eniem est connu, il n’a pas de programmation pour l’obsolescence (…) Si vous voyez que vous êtes concurrencés par des gens qui importent du toc, informez-nous. Il est interdit d’importer ce que nous produisons », a-t-il dit au stand du fleuron de l’électroménager algérien.

 40 à 50 %, c’est le taux fixé par le chef de l’État pour les industries mécaniques lorsqu’il s’est arrêté au stand de l’ANP où des échantillons des fabrications militaires sont exposés. « Il ne faut plus se contenter du montage, et se diriger vers l’industrialisation », a-t-il instruit.

Il faut encourager les réparations navales, a en outre indiqué le chef de l’État, pour maintenir les navires algériens en bon état et éviter leur blocage dans les ports étrangers.

Autre objectif fixé par le président de la République pendant sa tournée sur les stands de la Foire d’Alger, celui d’augmenter sensiblement la production de gaz destinée à l’exportation.

L’Algérie est très sollicitée notamment par les pays européens pour augmenter les livraisons de gaz, dont le prix a flambé sur les marchés mondiaux. Selon M. Tebboune, la production nationale est estimée actuellement à 102 milliards de mètres cubes, dont la moitié est destinée à la consommation interne. L’objectif, a-t-il dit, est d’atteindre une production de 100 milliards de mètres cubes destinés exclusivement à l’exportation.

Toujours concernant les industries extractives, le président de la République a insisté sur la nécessité de tout transformer localement, décrétant l’interdiction d’exportation des matières brutes qui entrent dans les industries pétrochimiques.

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