Économie

Sucre : l’Algérie vole au secours de la Tunisie

Les relations entre l’Algérie et la Tunisie ont toujours été bonnes, et elles sont encore excellentes ces deux dernières années où l’Algérie a volé à plusieurs reprises au secours de son voisin de l’est.

Au tout début du mandat du président Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a annoncé le dépôt de 150 millions de dollars à la banque centrale tunisienne (BCT).

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En décembre 2021, c’est un prêt de 300 millions de dollars qui est accordé à la Tunisie. L’annonce avait été faite à la veille d’une visite de M. Tebboune dans ce pays, l’une des rares d’ailleurs qu’il a effectué à l’étranger.

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Pendant la crise de Covid, l’Algérie a fourni de grandes quantités d’oxygène à la Tunisie et des responsables algériens ont même fait part de la disponibilité de l’Algérie à partager son quota de vaccins anti-covid avec son voisin.

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Actuellement, la Tunisie traverse une pénurie aiguë de sucre et c’est encore à l’Algérie qu’elle a recours pour l’importation de ce produit, dans une conjoncture de tension mondiale sur les produits alimentaires de base.

Dérogation

D’ici au mois d’octobre prochain, l’Algérie fournira 47 000 tonnes de sucre pour couvrir les besoins du marché tunisien, a indiqué le DG de l’Office de commerce de Tunisie (OCT), Elyes Ben Ameur, cité par des médias locaux.

Des cargaisons de 20 000 tonnes ont déjà commencé à être acheminées par camions, a-t-il indiqué, ajoutant qu’un navire chargé de 27 000 tonnes du même produit est attendu au port de Bizerte le 16 septembre.

Les besoins de la Tunisie s’élèvent à 1000 tonnes de sucre par jour et environ 360 000 tonnes par an, selon le même responsable. Les quantités importées d’Algérie devraient atténuer la pénurie qui a perturbé ces dernières semaines les usines tunisiennes de production de jus, de boissons gazeuses et autres produits alimentaires.

L’Algérie dispose de plusieurs raffineries de sucre, dont celle du groupe Cevital à Bejaïa, considérée comme la plus grande au monde.

Les prix du sucre ont quasiment doublé sur les marchés mondiaux en une année, passant de 360-400 dollars en 2021 à 700 dollars la tonne en 2022.

En mars dernier, le président Tebboune a ordonné au gouvernement d’interdire l’exportation de produits alimentaires essentiels fabriqués à base de matières premières importées comme le sucre et les céréales. La Tunisie a demandé une dérogation à l’Algérie et l’a obtenu.

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