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Tamazight et la Kabylie : le grave dérapage de Bengrina – Vidéo

Le chef du parti El Bina Abdelkader Bengrina a commis un grave dérapage lors d’un meeting électoral, en désignant tamazight par « chose », alors qu’elle a été consacrée langue nationale et officielle.

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Lancée le 20 mai, la campagne électorale pour les législatives du 12 juin touche à sa fin. Les candidats et les chefs de partis politiques engagés dans la bataille ont multiplié les bourdes et les dérapages parfois très graves.

Le dernier en date est celui de l’inénarrable Abdelkader Bengrina, un ancien ministre de Bouteflika qui multiplie les provocations à l’égard de la Kabylie. Lors d’un meeting électoral hier dimanche, il a eu des propos surprenants qualifiés même de racistes sur les réseaux sociaux. Sans sourciller, il a qualifié tamazight, consacré langue nationale et officielle aux côtés de la langue arabe en 2016, de « chose ».

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« Le jour où une chose parmi les revendications de cette région (la Kabylie) a été satisfaite et introduite dans la Constitution– dans une référence à la constitutionnalisation de tamazight comme langue nationale (en 2002, après les émeutes du Printemps noir) – un de ceux qui se trouvent aujourd’hui en prison – allusion à Ahmed Ouyahia- a eu une discussion avec moi et je lui ai dit qu’en réalité vous êtes en train de négocier entre vous », a marmonné Bengrina qui ressort sa chanson de l’esprit de la « dechra » (village) dans la gestion de l’Etat.

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Proclamée langue nationale en 2002, tamazight a été constitutionnalisée en 2016 comme langue nationale et officielle.

« J’avais dit que le chef du gouvernement (de l’époque) était de la même région que ceux qui faisaient grève. Et je vous dis la vérité, mon domicile fait face au sien et chaque soir ils se retrouvent chez lui et se partagent les rôles », a raconté Bengrina, sans donner de noms. Voulant se donner une certaine stature, il estime que « ce n’est pas avec cette logique qu’on construit un Etat ».

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De nombreux internautes ont réagi à cette sortie de Bengrina qu’ils ont qualifiée de « régionaliste » et de « raciste » à l’égard de cette région d’Algérie, elle-même victime de la mauvaise gestion du régime de Bouteflika, dont le chef d’El Bina a attendu la chute pour dénoncer les dérives.

Plus grave encore, Bengrina a laissé entendre que la Kabylie a été privilégiée par Ouyahia et le régime de Bouteflika au détriment des autres régions du pays, notamment le sud, dont il est originaire, et qu’il prétend défendre aujourd’hui.

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