Économie

Tazej annonce le déblocage de son projet et dévoile ses ambitions

Les portes s’ouvrent à nouveau dans l’investissement agricole pour le groupe privé Golden Drink qui commercialise la marque de jus de fruits Tazej.

Son patron Salim Amra, qui est monté début mai au créneau pour dénoncer le blocage de son projet initié sur une exploitation agricole de 1.500 hectares située à cheval entre Djelfa et M’sila, a obtenu gain de cause.

« Les entraves ont été levées et nous avons obtenu les titres d’exploitation à Djelfa et M’sila. Toutes les portes sont ouvertes. Nous avons toutes les autorisations. Je remercie le président de la République pour son écoute », a déclaré Salim Amra à la chaîne web Dz News.

Pour TSA, Salim Amra dévoile les ambitions de son groupe dans l’agroalimentaire.

Le groupe Golden Drink a décidé de se lancer dans l’arboriculture pour produire lui-même les fruits dont il a besoin pour obtenir le concentré de jus de fruits pour sa marque Tazej.

Pour cela, il a planté des arbres au niveau de son exploitation agricole située à cheval entre les wilayas de Djelfa et de M’sila. Sur le même terrain, le groupe privé, qui est basé à Akbou (Bejaia) a décidé d’étendre ses activités à la production des viandes blanches et rouges.

« Le projet est axé sur deux volets : la transformation des fruits et la production animalière. Les principales entraves ont été levées. On peut dire que le projet est lancé », affirme à TSA Salim Amra dont on ressent le soulagement après le déblocage de son projet qui a nécessité un investissement de « 70 millions d’euros ».

Environ, 1200 postes d’emploi directs seront créés avec le lancement des unités de transformation des fruits et de la production des viandes.

Pour ce qui est de la transformation de fruits, le projet consiste en la production de la matière première en Algérie avec un processus « zéro pertes ».

Avec sa propre matière première, Golden Drink lancera une gamme de produits issus de la transformation des fruits issus de son exploitation agricole.

« Nous allons produire du jus 100 % fruits, des arômes, ainsi que des compotes pour les bébés. Notre projet prévoit même le recyclage des restes de fruits en engrais organiques. Il s’agit d’un processus zéro pertes », explique Salim Amra.

Golden Drink entend faire participer les agriculteurs locaux et régionaux dans son projet. L’idée est de leur fournir des arbres fruitiers mais aussi les assister techniquement pour ensuite leur acheter la récolte dans le cadre d’un système de « coopérative », détaille le patron du groupe algérien.

L’entrée en production du projet de transformation de fruits devrait se faire vers la fin de l’année 2024, a-t-il précisé.

Tazej : de grandes ambitions dans le domaine agro-alimentaire

Le patron du groupe Golden Drink explique les contours de son projet de production animalière qui peut enfin être lancé suite à la levée des entraves au niveau des wilayas de M’sila et Djelfa à travers un élevage industriel.

Pour la production de la volaille, Salim Amra évoque une « maîtrise de l’ensemble de la chaîne de production ». « Nous allons démarrer par la mère poule. Concrètement, nous produirons les œufs des poussins destinés à la reproduction par la suite », a-t-il expliqué précisant que le processus fonctionne selon une technologie hollandaise acquise par le groupe Golden Drink.

L’approche du groupe pour son projet d’élevage de la volaille part du principe de maîtrise des coûts de production en plus de la traçabilité du produit. Pour ce faire, il est même prévu de produire l’alimentation des volailles avec le lancement de production de maïs et de soja sur place.

Le premier poulet produit par le groupe Golden Drink devrait être sur le marché à partir du mois de Ramadan 2024, annonce Salim Amra qui précise que le prix sera entre 220 et 250 dinars le kilogramme.

La même approche a été adoptée pour la production bovine et ovine avec toujours l’objectif de maîtriser les coûts. Salim Amra aborde le développement intensif de races existantes en Algérie en respectant les normes en matière d’hygiène, de santé, d’alimentation et d’environnement.

Citant une étude réalisée par son groupe, Salim Amra, annonce qu’il compte vendre la viande produite dans son exploitation entre 1200 jusqu’à 1400 dinars le kilogramme.

« On va créer un label algérien», poursuit-il.

Dans le projet, qui sera opérationnel dans sa totalité vers l’année 2025, il est prévu la construction d’un méga abattoir, d’une unité de transformation ainsi que d’une unité de récupération.

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