Le président Abdelmadjid Tebboune a présidé ce dimanche 22 septembre le premier conseil des ministres de son second mandat à la tête de l’Algérie, après sa réélection pour un nouveau quinquennat à l’issue des présidentielles du 7 septembre.
Parmi les mesures qu’il a annoncées, la promulgation prochaine d’un décret présidentiel pour mettre en place de nouvelles règles pour le commerce extérieur du pays.
Il a annoncé la « préparation d’un un décret présidentiel réglementant le commerce extérieur, y compris les exportations qui nécessitent des études de faisabilité économique et financière et économique des marchés national et international », a-t-il dit, selon le communiqué de la présidence de la République à l’issue de ce conseil.
Le président Tebboune a expliqué que l’objectif des futures mesures visent à ce que l’exportation « ne se transforme pas en une malédiction ainsi qu’à une source de pénuries et de déséquilibres du marché national. »
L’Algérie qui a pris de nombreuses mesures pour restreindre et contrôler ses importations afin de réduire la facture des achats en devises et préserver ses réserves de change.
Désormais, elle veut fixer de nouvelles règles pour les opérations d’exportations alors de nombreuses entreprises algériennes tentent de placer leurs produits sur les marchés extérieurs.
Importations de l’Algérie : Tebboune met en garde les lobbies
L’Algérie qui dépend fortement des hydrocarbures pour ses sources en devises s’est fixée comme objectif d’atteindre 29 milliards de dollars d’exportations hors pétrole et gaz à l’horizon 2029 contre cinq milliards de dollars en 2023.
Lors de la même réunion, le président Tebboune a adressé une sévère mise en garde contre les importateurs qui tenteraient de provoquer des pénuries sur le marché national. Il a demandé au ministère de Commerce de sévir en retirant la licence à toute opérateur impliqué dans une tentative de créer des pénuries en Algérie.
Abdelmadjid Tebboune a demandé une nouvelle fois au gouvernement de ne pas permettre la création de pénuries, « quelles qu’en soient les causes ». Il a ordonné au ministère du Commerce d’observer la « plus grande vigilance » pour « lutter contre les lobbies des importateurs, qui tentent de faire du chantage à l’État, en retirant leurs licences et leurs registres de commerce dès que leur implication est prouvée. »