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Tensions algéro-françaises : Paris réagit

Tensions algéro-françaises : Paris réagit

Les relations algéro-françaises se sont refroidies subitement jeudi avec l’annulation du Premier ministre français Jean Castex qui était prévue ce dimanche, et les déclarations inattendues du ministre du Travail et de l’emploi El Hachemi Djaaboub qui a traité la France d’ « ennemi éternel et traditionnel » de l’Algérie.

Si Alger a gardé le silence sur les raisons de l’annulation de la visite de Castex qui devait co-présider avec son homologue algérien ce dimanche la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), qui ne s’est pas réuni depuis 2017, ce n’est pas le cas de Paris.

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Le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a appelé ce dimanche à « apaiser » les relations entre l’Algérie et la France, rapporte La Provence.

« Il y a parfois des paroles excessives dans les relations franco-algériennes », a estimé Clément Beaune, en référence aux déclarations de M. Djaaboub qui avait qualifié la France « d’ennemi traditionnel et éternel » de l’Algérie.

Considérant qu’une telle déclaration ne constituait pas un motif de rappel de l’ambassadeur de France en Algérie, le secrétaire d’État français aux Affaires européennes a préféré plaider l’apaisement de la situation.

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« Il faut apaiser tout cela »

« Il faut apaiser tout cela », a-t-il affirmé, précisant que son ministre des Affaires étrangères « Jean-Yves Le Drian a eu des contacts ces derniers jours (avec son homologue Sabri Boukadoum) » et  « en aura dans les prochains jours ».

M. Beaune a également réfuté toute « tension » entre les deux pays suite à l’annulation de la visite officielle prévue initialement ce dimanche à Alger du Premier ministre Jean Castex.

« Le fait qu’il n’y ait pas pu y avoir cette rencontre de haut niveau entre les deux gouvernements n’est pas liée à une tension entre la France et l’Algérie, mais à la situation sanitaire qui ne permettait pas au gouvernement français d’aller en grand nombre en Algérie », a soutenu le secrétaire d’État français.

« On ne peut imaginer que les autorités françaises se déplacent comme si de rien n’était, en très grand nombre » en pleine crise sanitaire, a avancé Clément Beaune, estimant que « ce ne serait pas responsable en termes d’image et sur le fond ».

« On a préféré collectivement décaler cette rencontre qui aura lieu dans quelques mois », a-t-il indiqué.

Selon le Figaro, Alger a reproché le format de la rencontre et la faiblesse de la délégation française, alors que selon nos sources, les tensions entre l’Algérie et la France, sont dues à la décision du parti Les Républicains en marche (LREM) du président Emmanuel Macron d’ouvrir la semaine passée une antenne dans la ville sahraouie occupée de Dakhla. Cette décision a été condamnée par le Front Polisario et le Parti communiste français (PCF). En Algérie, elle n’a pas suscité de réaction officielle.

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