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Test de coronavirus : combien ça coûte ?

Test de coronavirus : combien ça coûte ?

Les tests constituent un aspect important dans la lutte contre le coronavirus. Ils sont considérés un indice de la réactivité des systèmes de santé et de leur capacité à endiguer la progression de l’épidémie. Les analystes s’accordent à mettre le nombre très peu élevés de morts en Allemagne au nombre et à la cadence avec laquelle les tests sont effectués : jusqu’à 500 000 par semaine. Un chiffre astronomique devant les quelques dizaines de diagnostics effectués quotidiennement dans les pays du tiers-monde.

L’un des problèmes qui se sont posés au système de santé algérien c’est le manque de réactifs et de kits de test. Leur coût est également mis en avant pour expliquer la faible part des laboratoires privés. Si la très forte demande a induit effectivement une pression sur les producteurs mondiaux, leur prix excessif et inabordable n’est pas toujours vrai. Ils sont de plus en plus proposés à des prix à la portée de tous, en tout cas loin des 400 ou 500 euros avancés ici et là.

Parfois, c’est le choix du gouvernement qui a fait baisser les prix par le mécanisme des subventions et de prise en charge par la sécurité sociale, allant jusqu’à la gratuité. En France par exemple, le test réalisé en laboratoire de ville est actuellement facturé 54 euros et remboursé à hauteur de 60% par la Sécurité sociale, la somme restante étant à charge des mutuelles assurances mutuelles ou des patients eux-mêmes.

Jusqu’à présent, les tests de dépistage réalisés en milieu hospitalier en France étaient facturés dans le cadre de la Tarification à l’activité, à un tarif pouvant atteindre 135€. Actuellement, plus de 12 000 tests biologiques (PCR) sont réalisés chaque jour, uniquement sur prescription médicale. Les personnes présentant des symptômes potentiels du Covid-19 ne sont plus systématiquement soumises au dépistage. « Nous atteindrons les 50 000 tests par jour par PCR d’ici la fin du mois d’avril, notamment grâce à l’implantation de plusieurs machines à haut débit sur l’ensemble du territoire », a indiqué le ministre français de la Santé.

En Belgique, le gouvernement et les institutions en charge de la santé publique ont décidé de rendre le test gratuit pour l’ensemble des patients. Les prix parfois très élevés sont liés aux procédures adoptées par chaque pays.

C’est le cas par exemple en Suisse où, selon un médecin : «Au prix du test en lui-même il faut ajouter le prix de la consultation et celui de la prise de sang ».

En Allemagne, les tests développés par des médecins et chercheurs universitaires, sous le pilotage du prestigieux hôpital berlinois Charité ont un coût estimé par des experts entre 200 et 300 euros l’unité. Ce montant ne prend en compte que la mise au point et la production, et pas les coûts liés à l’administration par un personnel de santé qualifié et au conseil dispensé par celui-ci.

Les firmes, elles, ont engagé trois batailles : celle de la quantité, de la qualité et celle du prix. L’enjeu étant de rendre disponible partout les kits de dépistage et surtout à la portée de tous les États. De grandes multinationales mais aussi des petites entreprises de biotechnologie s’échinent à simplifier les outils de dépistage.

Exemple : NG Biotech, une petite entreprise française, vient de lancer la commercialisation du premier test ultra-rapide français de détection de l’infection au virus SARS-Cov-2. Marqué CE, ce test sérologique en bandelette permet en 15 minutes d’indiquer le statut immunitaire du patient en détectant les anticorps produits par l’organisme lors de l’infection au virus.

Le test est obtenu à partir d’une simple goutte de sang. La biotech compte atteindre à très court terme une capacité de production de l’ordre de 2 millions de tests par mois. 70 000 tests devraient être commercialisés en avril, un million en juillet, pour un tarif compris entre 7 et 15 euros.

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