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Titres de séjour : une nouvelle offensive vise l’accord franco-algérien de 1968

Titres de séjour : une nouvelle offensive vise l’accord franco-algérien de 1968

Par Oleksii / Adobe Stock
Le drapeau de l'Algérie et de la France.

Ce n’était déjà pas facile pour les Algériens établis en France, qu’ils soient sans-papiers ou en situation régulière, de décrocher ou de renouveler un titre de séjour. Avec la nouvelle offensive lancée contre l’accord franco-algérien de 1968, les choses pourraient se compliquer davantage dans les prochaines semaines.

Et pour cause : une nouvelle offensive se prépare en France contre les supposés « avantages » accordés aux Algériens pour l’obtention de leurs papiers.

Cette fois, l’attaque cible l’aspect financier de l’accord, un sujet très sensible en France dans un contexte de crise économique et budgétaire. Deux députés EPR (Renaissance), le parti d’Emmanuel Macron, s’apprêtent à dévoiler un rapport qui évalue « le coût de l’accord franco-algérien de 1968 pour la France », nous apprend le média français Le Parisien.

Craintes sur « un débat stigmatisant pour la communauté algérienne »

À travers la publication des conclusions de ce rapport, les deux parlementaires entendent dresser une estimation budgétaire des frais de l’État qui découlent de l’application de l’accord franco-algérien, « notamment en termes d’aides sociales et de protection sanitaire », accordés par la France aux Algériens titulaires de titres de séjour.

Les deux députés vont jusqu’à parler de « dérives financières… qui ont aussi un impact sur la sécurité des Français puisque certains ressortissants expulsables sont encore sur le territoire français aujourd’hui ».

Alors que leur rapport s’attaque frontalement au statut administratif actuel des Algériens en France, les deux parlementaires assurent qu’ils ne sont pas « à la roue du Rassemblement national », mais ne font que « pointer une situation », soulignant que « c’est au gouvernement de s’emparer de ce sujet ensuite, s’il le veut ».

Attendu pour ce début juillet 2025, ce rapport représente un risque de « débat stigmatisant pour la communauté algérienne », estiment des députés EPR. Du côté de l’équipe du Premier ministre, on qualifie déjà ce document de « nitroglycérine », selon Le Parisien.

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