Pendant que le roi du Maroc Mohammed VI dépense sans compter dans les extravagances et l’armement, les malades marocains se font transporter en cercueil.
L’image avait fait le tour des réseaux sociaux et a indigné les internautes fin 2024. Elle révèle l’ampleur de la misère dans ces régions du royaume laissées à l’abandon.
Une femme enceinte était transportée dans un cercueil, faute de route et de brancard, dans la région montagneuse d’Azilal. Six mois après, les autorités ont sévi.
Pas contre les responsables qui ont laissé enclavée une région entière, mais contre les internautes qui ont dévoilé cette facette de la misère que vivent des franges importantes de la population marocaine.
Le séisme d’Al Haouz en septembre 2023 avait déjà révélé au monde l’étendue de la misère dans le Haut Atlas, avec des maisons en terre cuite et des zones entières sans voies de communication.
Puis est venue l’image de cette femme se tordant des douleurs de l’accouchement que ses voisins ont dû transporter dans un cercueil jusqu’à la route carrossable.
Maroc : une femme enceinte se fait transporter dans un cercueil, la justice punit les auteurs de la vidéo
Les faits se sont déroulés fin 2024 au village d’Ait Tamlil, dans la région d’Azilal (Haut Atlas). La route étant coupée à cause de travaux -selon le journal marocain Bladi.net-, les habitants du douar ont transporté la femme dans un cercueil sur plusieurs kilomètres et pendant deux heures de temps, jusqu’au douar voisin où attendait une ambulance.
Les responsables de cette situation n’ont pas été sanctionnés. La justice a préféré punir ceux qui ont filmé et diffusé la vidéo compromettante pour le Makhzen. Le site marocain Al3omk rapporte que le tribunal d’Azilal a condamné jeudi 31 mai quatre personnes accusées d’être les auteurs de la vidéo, à un mois de prison avec sursis et 500 dirhams d’amende, en plus du paiement des frais de justice.
Les quatre personnes étaient poursuivies, sur une plainte du caïd d’Ait Tamlil, pour « diffusion et distribution d’allégations et de faits mensongers portant atteinte à la vie privée des personnes et les diffamant », précise la même source.
SUR LE MÊME SUJET :
Maroc : une nouvelle cyberattaque attribuée à des hackers algériens