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Un ex-ambassadeur d’Algérie pointe le « silence assourdissant » de Mohamed VI

Un ex-ambassadeur d’Algérie pointe le « silence assourdissant » de Mohamed VI

Les forces d’occupation israéliennes ont attaqué vendredi à l’aube des milliers de fidèles musulmans à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa à Al-Qods. Plus de 150 Palestiniens ont été blessés dans les affrontements qui ont suivi la violation de la sacralité de cette mosquée et 400 autres ont été arrêtés.

De nombreuses réactions de condamnation de l’incursion des forces israéliennes à l’intérieur d’Al-Aqsa que l’Algérie a condamné comme étant une « grave agression », et souligné la « nécessité d’assurer une protection totale aux fidèles musulmans et de leur permettre d’accomplir leurs rituels dans la mosquée d’Al-Aqsa, qui est un waqf islamique ».

Mais une voix a gardé étrangement le silence. C’est celle de Mohamed VI, président du comité Al Qods. Comme lors de la répression sanglante du printemps 2021 à Al Qods, le roi du Maroc n’a pas réagi.

« Le monde musulman est choqué par le silence assourdissant du président « virtuel » du comité Al Qods, instance censée veiller et protéger les lieux saints musulmans de la ville », tacle A.B, ancien ambassadeur d’Algérie, dans une déclaration à TSA ce samedi 16 avril.  

Ce dernier remarque que « face à la déferlante de la violence qui s’abat sauvagement sur les Palestiniens innocents sur l’esplanade des mosquées, le roi Mohamed VI a pourtant trouvé le temps d’adresser un message de félicitations à la Reine du Danemark à l’occasion de son anniversaire! »

« Double trahison »

Après le constat du silence de Mohamed VI sur la répression qui s’est abattue sur les Palestiniens à l’intérieur même de la mosquée Al-Aqsa, l’ex-ambassadeur algérien explique les objectifs de la monarchie marocaine derrière « l’instrumentalisation » du comité Al-Qods.

Créée en 1975, cette instance ne s’est réunie qu’à deux reprises dont la dernière réunion remonte à 2014.

Le premier objectif de cette « instrumentalisation » est de « légitimer le statut autoproclamé de commandeur des croyants pour ne pas se laisser déborder par les courants islamistes » et ensuite se ménager une capacité de manœuvre et d’influence afin de préserver de bonnes relations avec Israël », développe-t-il.

« Aujourd’hui avec une normalisation assumée, fruit d’une double trahison faite sur le dos des peuples palestinien et sahraoui, il est clair que la question palestinienne est devenue une ligne rouge tout comme le sont la question du Sahara occidental et celle concernant la quasi déification de la monarchie. Ainsi, au royaume enchanté. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes », ajoute-t-il.

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