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Une association poursuivie en justice à cause de ses relations avec des partenaires étrangers

Une association poursuivie en justice à cause de ses relations avec des partenaires étrangers

Le wali de Skikda, Hadjeri Derdouf, a décidé d’ester en justice une association pour la promotion des énergies renouvelables et du développement durable « BARIQ 21 » pour avoir, selon lui, violé la Loi 12/06 relative aux associations, affirme un communiqué de plusieurs associations.

Le procès est fixé pour le 19 février prochain. En vertu de l’article 43 de la Loi, « BARIQ 21 » risque la dissolution. Selon ces associations, plusieurs avocats devraient se déplacer à Skikda pour assister cette association dans sa démarche judiciaire.

Que reproche le wali à l’association ? « Ses activités, à savoir ses projets, ses partenariats financés par des bailleurs de fonds étrangers et encore ses participations aux événements internationaux, notamment la COP 23 organisée en Allemagne (novembre 2017, ndlr), sont toutes contraires à la loi, aux statuts et mandat de l’association, selon la requête du wali », note le communiqué signé notamment par RAJ, la LADH, la LADDH (Aile Me Zehouane), LADDH (Aile Me Benissad), SOS-disparus, Djazairouna, FARD d’Oran et Tharwa Fadhma N’soumeur.

« Cette affaire n’est pas un fait isolé, mais constitue bien une guerre déclarée marquée par les multiples pressions, harcèlement contre les militants associatifs, interdictions et non autorisations d’activités », écrit ce collectif d’associations.

« En plus du refus d’enregistrer ou d’agréer les associations, l’administration passe à la dissolution ou le gel des associations autonomes », soutient-il.

Cette plainte intervient alors que les représentations diplomatiques accréditées en Algérie ont été invitées, il y a quelques jours via une note du ministère des Affaires étrangères, à cesser leurs contacts avec les associations algériennes.

Les ambassades, qui ont l’habitude de recevoir des représentants de la société civile dans le cadre des programmes d’échanges ou de formation, doivent désormais s’abstenir de le faire. La nouvelle mesure a été prise dans un contexte de campagne pour l’élection présidentielle du 18 avril 2019. Elle pourrait donc être provisoire.

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