Économie

Une compagnie britannique veut ester Sonatrach en justice

Sonatrach est sur le point d’être poursuivie en justice pour « annulation illégale » d’un contrat sans compensation d’un partenaire étranger, et pourrait avoir à payer une forte indemnité pour la partie plaignante, rapporte ce jeudi 15 avril le média américain Bloomberg.

La compagnie britannique Sunny Hill Energy détient une part de 38,25 % du champ gazier Ain Tsila, dans la wilaya d’Illizi, à travers sa filiale Petroceltic Ain Tsila.

« Sunny Hill Energy a investi des centaines de millions de dollars dans le projet. Sonatrach n’a offert aucune indemnité au titre de leur saisie des intérêts. Sunny Hill Energy conteste la validité de la résiliation du contrat et, après avoir consulté un avocat, a l’intention de poursuivre tous les recours juridiques pour l’indemniser pour la perte de ses intérêts que Sunny Hill Energy évalue bien au-delà d’un milliard de dollars », indique la compagnie dans un communiqué diffusé sur son site internet.

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« Sonatrach a agi de manière agressive et irrationnelle »

Sonatrach a également fait l’objet de critiques de la part du président de Sunny Hill Energy, qui a accusé l’Algérie d’une expropriation sans compensation portant atteinte à l’attractivité de l’Algérie auprès des investisseurs étrangers.

« Sonatrach a agi de manière agressive et irrationnelle. L’expropriation de nos parts sans compensation est le type d’action attendue au Venezuela d’Hugo Chavez et non d’un pays comme l’Algérie qui proclame le respect de l’État de droit », fustige Angelo Moskov, cité par le communiqué.

« Cette action injustifiée sera très préjudiciable aux tentatives de l’Algérie d’attirer les investissements étrangers dans le pays », estime en outre le président de Sunny Hill.

« Nous avons un avis juridique solide selon lequel cette action de Sonatrach est sans fondement juridique. Nous avons pleinement respecté nos obligations contractuelles, y compris la fourniture de notre part entière des ressources nécessaires à l’exploitation de la joint-venture avec Sonatrach », affirme M. Moskov.

« Nous poursuivrons vigoureusement nos revendications en prenant toutes les mesures nécessaires pour protéger nos intérêts. Cela comprendra une demande d’indemnisation à la Sonatrach ou à l’État algérien dépassant largement le milliard de dollars », indique Angelo Moskov, cité par la même source.

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