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Une déclaration de Chitour sur le niveau « zéro » des enseignants universitaires suscite la colère

Une déclaration de Chitour sur le niveau « zéro » des enseignants universitaires suscite la colère

Le Syndicat national des enseignants du supérieur (CNES) va lancer une action en justice pour « insulte et diffamation », à l’encontre du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chems-Eddine Chitour.

L’annonce a été faite par le syndicat au lendemain des déclarations du ministre devant les sénateurs dans lesquelles il a qualifié le niveau des enseignants universitaires algériens de « zéro ».

« Le grand désastre, à titre illustratif, on a créé des universités. Mais c’est quoi la moyenne des enseignants ? Zéro. Qu’est-ce que cela signifie que le niveau est nul », a dit le ministre lors de son passage devant les Sénateurs du Conseil de la nation.

Des propos qui ont suscité la colère du CNES et même des enseignants non affiliés à cette organisation syndicale. « C’est une déclaration choquante et irresponsable. Cette déclaration a deux hypothèses. Soit le ministre n’est pas conscient de ce qu’il dit, et dans ce cas de figure il n’a pas l’habilitation pour diriger le secteur de l’enseignement supérieur. La seconde hypothèse est qu’il l’a fait sciemment afin d’intimider les universitaires et faire rentrer l’université dans un tunnel sans issue », a affirmé Abdelhafid Milat, coordinateur du CNES dans une déclaration à TSA.

« Et dans les deux cas de figure, poursuit-il, le maintien de ce ministre à la tête du département constitue désormais un danger sur l’ordre général au sein des universités et au sein du pays. Car, si l’université tombe c’est tout le pays tombe aussi, à Dieu ne plaise. C’est pourquoi en tant que syndicat nous appelons le président de la République à révoquer le ministre immédiatement », a-t-il poursuivi.

Outre l’action en justice, le coordinateur du CNES a appelé les sections locales à travers le pays en vue de tenir des assemblées générales extraordinaires demain mercredi et jeudi. Milat annonce qu’un conseil national extraordinaire du CNES se tiendra, lundi 9 mars, au siège du syndicat à Ben Aknoun et un rassemblement de protestation est prévu, le même jour, devant le siège du ministère.

Dans un communiqué publié, ce mardi, le CNES n’exclut pas l’éventualité d’une grève nationale générale « dont la nature sera précisée par le Conseil national » du syndicat lequel considère « la dignité de l’enseignant comme une ligne rouge ».

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