Un lion dans la nature en Algérie, est-ce possible ? Des villageois de Bordj Bou Arreridj, à l’est du pays, viennent de découvrir la dépouille d’une lionne gisant dans un petit ruisseau. La découverte sème l’incompréhension sur les réseaux sociaux. D’où peut provenir ce félin supposé être éteint à l’état sauvage dans toute l’Afrique du Nord depuis près d’un siècle ?

La vidéo est largement partagée et très commentée sur les réseaux sociaux. Elle a été filmée dans le village de Zenouna, dans la commune d’El Yachir, près de Bordj Bou Arreridj. On y voit un jeune homme agenouillé devant la dépouille d’une lionne, tout en commentant la découverte.

« On est au village de Zenouna, commune d’El Yachir. C’est la première fois que je le vois de près, mais je pense qu’il s’agit d’un lion, un lion de forêt », dit le jeune homme. La découverte a été faite non loin du village, à quelques centaines de mètres des premières habitations.

Des hyènes tombent régulièrement dans les pièges des chasseurs dans les forêts du nord de l’Algérie, mais c’est la première fois qu’un lion est découvert.

Une lionne morte découverte dans un ruisseau en Algérie : d’où vient-elle ?

Le lion de l’Atlas, autrefois endémique à l’Afrique du Nord, a été exterminé entre le 19ᵉ siècle et le milieu du 20ᵉ siècle. Aujourd’hui, il subsiste moins d’une centaine de spécimens en captivité dans des zoos au Maroc, en Espagne et en France notamment.

Le lion découvert à Bordj Bou Arreridj pourrait donc être un lion africain. Mais d’où vient-il et que faisait-il à proximité des habitations ?

Comme à chaque fois qu’un animal exotique est découvert, la même explication est avancée : le félin se serait échappé d’un zoo et n’a pas pu survivre dans la nature. Une autre hypothèse n’est pas exclue par les internautes. Ce serait un zoo qui s’est intentionnellement débarrassé de la dépouille.

Enfin, la découverte de la lionne morte près d’un village fait dire à certains qu’elle appartiendrait à un particulier qui l’avait comme animal de compagnie et qui se serait débarrassé de sa dépouille après son décès.

L’APC d’El Yachir a indiqué dans un communiqué publié sur sa page Facebook qu’un médecin vétérinaire, un responsable du bureau d’hygiène de la commune et de la Gendarmerie se sont déplacés sur les lieux où ils ont constaté la présence de la dépouille de la lionne dont « l’origine reste inconnue ». La dépouille de l’animal a été enterrée sur place, selon la même source.

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