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Une lueur d’espoir pour les Algériens bloqués à l’étranger

Une lueur d’espoir pour les Algériens bloqués à l’étranger

Enfin, le bout du tunnel pour les centaines d’Algériens bloqués à l’étranger après l’arrêt des vols de rapatriement et la fermeture des frontières à cause de la Covid-19 ? Hier mercredi 18 novembre, le député des Algériens de l’émigration, Noureddine Belmeddah, a insufflé une bouffée d’espoir à ceux qui attendent en vain la reprise des vols d’Air Algérie. Sur sa page Facebook, il a fait état d’ « indicateurs de l’imminence du retour des vols (de rapatriement) vers le pays (…) » « C’est que l’Algérie vient d’acquérir des équipements des États-Unis pour le dépistage du coronavirus, ainsi que l’acquisition d’un nombre considérable de tests », a-t-il dit.

Joint ce jeudi 19 novembre par TSA, le député explique : « Dans d’autres aéroports du monde, un voyageur est soumis immédiatement à un test de dépistage, en plus de remplir une fiche de renseignements, avant de le libérer. Cela faisait défaut en Algérie ».

Pour le député « l’acquisition du matériel et des tests de dépistages est, pour moi, l’un des indicateurs que les ressortissants algériens seront contrôlés au niveau des aéroports. Ce sont des indicateurs clairs », se félicite M. Belmeddah.

L’aéroport d’Alger se dote de caméras thermiques

Un deuxième indice de la reprise des vols est avancé par le site spécialisé visa-algerie.com, qui rapporte ce jeudi que l’aéroport d’Alger a fait l’acquisition de caméras thermiques pour se préparer à une éventuelle décision des pouvoirs publics concernant les vols internationaux.

« Tous les accès de l’aéroport seront équipés en caméras thermiques », a déclaré la direction de l’aéroport à ce site.

Toutefois, le gouvernement garde le silence sur la question sensible de la réouverture des frontières et de la reprise des vols de rapatriement alors que des milliers d’Algériens demeurent livrés à eux-mêmes à l’étranger.

L’Algérie connaît depuis quelques jours une remontée spectaculaire des contaminations à la Covid-19 dépassant, pour la première fois depuis le début de l’épidémie fin février, le seuil des 1 000 contaminations journalières.

En dépit de cette flambée, M. Belmeddah reste serein. Selon lui, la perspective de la reprise des vols pour le rapatriement des nationaux bloqués à l’étranger est confortée par l’ « écho » favorable qu’a eu la lettre qu’il avait adressée, fin août, aux autorités du pays.

« La preuve, des membres du comité scientifique (de surveillance de l’épidémie de la Covid-19) m’ont certifié que la question de la reprise des vols devait être abordée avec les autorités immédiatement après les élections (référendum sur la Constitution le 1er novembre, NDLR). Mais la réunion qui devait avoir lieu a été reportée en raison de la maladie du président de la République », hospitalisé en Allemagne depuis le 28 octobre après avoir été testé positif à la Covid-19, ajoute-t-il. Pour M. Belmeddah « il est clair que l’État ne va pas maintenir le ciel fermé aux enfants du pays ».

« Certains sont allés jusqu’à me demander de rouvrir les frontières ! »

L’annonce du député a fait réagir les internautes parmi les Algériens bloqués à l’étranger et qui laissent entendre que l’échéance n’est pas précisée, redoutant une énième promesse sans lendemain.

À cet effet, M. Belmeddah tient à apporter une précision sur le statut de député qui n’est pas dans le rôle de décideur. « Certaines personnes confondent entre un pouvoir législatif et exécutif, pensant à tort que le député a un pouvoir de décision. Certains concitoyens sont allés jusqu’à me demander de rouvrir les frontières ! Je comprends parfaitement leur désarroi. En ce qui me concerne, il m’arrive de veiller jusqu’à 4h du matin pour répondre aux messages qui me parviennent », expose-t-il.

« Même certains responsables au sein de l’appareil exécutif avouent ne pas avoir de date précise de la reprise des vols qui dépend des plus hautes autorités », glisse-t-il. M. Belmeddah rassure la communauté algérienne de l’étranger quant au fait que « dans les échos qui me parviennent il n’y a pas un non catégorique comme on aurait pu l’entendre en juin ou juillet passés ».

Attention au piège !

Par ailleurs, le député lance un appel aux Algériens qui se ruent sur les sites internet de compagnies aériennes étrangères pour acheter un billet pour l’Algérie, avant d’avoir au préalable une autorisation.

M. Belmeddah relate des cas d’Algériens qui ont emprunté cette démarche mais qui ont eu la désagréable surprise de se voir dire qu’ils ne pouvaient pas s’envoler pour l’Algérie. « Les billets pour les vols de rapatriement ne se vendent pas sur Internet, il faut se rendre dans les agences des compagnies aériennes », précise M. Belmeddah.

Un piège dans lequel sont malheureusement tombés beaucoup d’Algériens dont un émigré venu d’Espagne jusqu’à Marseille dans l’espoir d’embarquer dans un ferry de l’ENTMV le 3 novembre dernier. Or, cette traversée, comme l’a confirmé le PDG de la compagnie maritime publique à TSA, n’était pas destinée à rapatrier des Algériens mais pour acheminer des véhicules et du matériel mécanique.

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