Économie

Une société espagnole aurait versé des pots-de-vin pour obtenir un contrat en Algérie

La société énergétique espagnole Elecnor aurait payé 7,4 millions d’euros à l’ancien vice-ministre vénézuélien, Nervis Villalobos, après avoir remporté les appels d’offres de la centrale de dessalement de Souk N’Tleta en Algérie et de la ligne de transport d’électricité Ancoa-Alto Jahuel au Chili, rapporte ce mardi 15 septembre le journal espagnol El Pais.

« Il s’agit de trois factures émises entre 2010 et 2012 par l’ancien dirigeant chaviste d’une société maltaise à la société espagnole pour des services de conseil présumés. Ils font partie d’une enquête judiciaire en Andorre sur un réseau d’anciens responsables vénézuéliens qui ont versé des commissions à des entreprises en échange de récompenses », ajoute El Pais.

Le journal espagnol ne précise pas si des responsables algériens sont impliqués dans ce nouveau scandale, et comment l’ex-haut responsable vénézuélien a procédé pour permettre à Elecnor d’obtenir des contrats en Algérie, où officiellement le lobbying est interdit.

Selon le journal espagnol, Elecnor aurait reçu « environ 375 millions d’euros pour les appels d’offres en Algérie et au Chili, qui ont été attribués en 2008 et 2009 ». « Pour le travail de conseil sur les travaux algériens, Villalobos a émis deux factures à Elecnor en 2011 et 2012 pour 3,9 millions d’euros, selon les documents », précise encore le quotidien madrilène.

« L’entreprise publique ADE (Algérienne des eaux) avait octroyé en 2008 pour 250 millions d’euros à l’entreprise basque les services d’ingénierie, de construction, de fourniture et de mise en service de cette infrastructure qu’ Elecnor annonçait sur son site internet comme « le plus grand réseau de transport du Maghreb » », rapporte El Pais.

« Le projet de ligne de transmission Ancoa-Alto Jahuel au Chili et le projet de transport d’eau potable Souk Tleta en Algérie ont été attribués à Elecnor lors d’appels d’offres internationaux en 2009 et 2008 respectivement, sans avoir les services ou l’intermédiation d’agent commercial », se défend Elecnor dans sa réponse à El Pais.

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