Les modalités exceptionnelles d’évaluation et de passage des étudiants au titre de l’année universitaire 2019-2010 en Algérie, marquée par un long arrêt des cours à cause de la pandémie de Covid-19, ont été fixées par un arrêté du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

L’arrêté, daté du 26 août, stipule, concernant d’abord la gestion pédagogique, que « la présence des étudiants aux différentes activités pédagogiques n’est pas obligatoire, exceptés certains travaux pratiques et stages ayant fait l’objet d’une décision contraire de la commission pédagogique ».

Pour ces dernières activités, les motifs d’absence autorisée sont également définis. Il s’agit des motifs ordinaires (maladie, décès, naissance…) auxquels sont ajoutés le confinement sanitaire à cause de la pandémie de Covid-19 et l’impossibilité de se déplacer conséquemment à la suspension des activités de transport. Un congé académique peut en outre être accordé pour des raisons personnelles, comme l’épuisement psychologique ou le manque de moyens permettant de suivre les cours, à condition que la demande soit introduite une semaine au moins avant la date d’examen, stipule encore l’arrêté.

Pour l’évaluation, trois modes ont été retenus : à travers la présence physique de l’étudiant, à distance ou en fonction des travaux réalisés pendant l’année. Les responsables des établissements peuvent recourir à l’évaluation continue, l’évaluation définitive ou les deux à la fois, est-il précisé, en privilégiant, « dans la mesure du possible », l’évaluation continue à distance, à l’exception des modules essentiels.

En cas d’absence à l’examen, pour les motifs précédemment cités, l’étudiant pourra passer un examen alternatif, suivant des formes qu’il appartient à la commission pédagogique de fixer, en concertation avec l’administration de l’établissement.

L’arrêté évoque aussi les soutenances des thèses et mémoires. Elles se feront suivant des modalités fixées par la même commission pédagogique et les thèses non soutenues seront exceptionnellement évaluées par le promoteur et deux examinateurs.

L’arrêté du ministre précise par ailleurs que l’évaluation ne prendra pas en compte les travaux qui n’auront pas été réalisés pour des raisons liées à la conjoncture sanitaire, comme les stages et travaux pratiques qui pourront être retenus comme dettes à apurer lors de la prochaine année universitaire.

Pour le passage aux classes supérieures des étudiants du système LMD, le barème arrêté par la tutelle est comme suit : 30 points pour la première année de licence, 90 points pour la deuxième année et 45 points pour la première année de master.

Pour le système classique, la note éliminatoire ne sera pas prise en compte. Exceptionnellement aussi, l’échec dans le passage à la classe supérieure pendant cette année 2019-2020 ne sera pas considéré comme un retard pédagogique. La décision est valable pour tous les paliers, précise l’arrêté du ministre.