Le professeur Riad Mahyaoui réagit à l’arrivée du variant britannique de la maladie à coronavirus en Algérie, appelant la population à la prudence et à « se ressaisir » pour éviter la propagation de la maladie.

« C’était inévitable. À l’instar des autres pays, au vu du déplacement des individus, il est clair qu’aucun pays n’est protégé. On s’attendait à un moment ou un autre à identifier un variant en Algérie », estime le professeur Mahyaoui dans un entretien accordé à TSA.

« C’est une alerte qu’il faut prendre au sérieux et qu’il faut étudier, suivre et faire très attention à la suite des évènements », souligne Riad Mahyaoui, donnant des indications sur les deux cas positifs au variant britannique du coronavirus identifiés par l’Institut Pasteur.

« On a vu que le premier cas est une personne qui est venue de l’étranger pour enterrer un parent et qui est repartie. Le deuxième cas est une personne qui travaille à l’hôpital psychiatrique de Chéraga qui a été rapidement isolée », fait savoir le membre du Comité scientifique.

Pour contrer la propagation de ce variant et éviter une troisième vague épidémique, le professeur Riad Mahyaoui préconise le respect des mesures de prévention déjà applicables pour la souche originelle du Covid-19.

« Il y a un relâchement très inquiétant… »

« Le plus important c’est que les mesures barrières sont les mêmes. Il faut juste resserrer ces mesures et remobiliser la société pour essayer de sensibiliser à nouveau pour ne pas se relâcher parce qu’on sait qu’on a ouvert pas mal d’endroits qui étaient jusque-là fermés », plaide le professeur, qui s’inquiète du relâchement de la population.

« Il y a un relâchement très inquiétant des mesures barrière, du port du masque obligatoire, de la distanciation et du lavage des mains. Peut-être que les gens pensent que le Covid est derrière nous au vu des annonces des chiffres qui sont confortables », signale le professeur Mahyaoui, insistant que « le Covid-19 est toujours parmi nous. Ce n’est pas derrière nous, c’est encore devant nous. C’est encore parti pour encore quelques mois ou années voire plus. Il faut réellement se ressaisir ».

« Il faut resserrer les mesures barrières pour revenir très tôt à la vie normale. C’est le seul prix à payer. Tout le monde doit être conscient de cela et solidaire avec ces idées pour essayer de sortir rapidement de cette pandémie », conclut le professeur Mahyaoui.