Politique

Vendredi 119 : la marche d’Alger empêchée, des arrestations

Pour le troisième vendredi consécutif, la marche du Hirak à Alger a été empêchée par les forces de sécurité qui ont opéré de nouvelles arrestations.

Dès la matinée de ce vendredi, les forces antiémeute et des policiers en civil se sont déployés en force à Bab El Oued et le centre-ville de la capitale, les endroits habituels du Hirak.

LIRE AUSSI : Empêchement des marches : est-ce que c’est la fin du Hirak ?

Comme durant les deux précédents vendredis, les forces de l’ordre ont empêché les manifestations de prendre forme. Pour contourner le dispositif policier impressionnant déployé dans le centre-ville, des groupes de manifestants ont défilé dans des quartiers comme El Harrach et Ain Benian, où des arrestations ont été opérées. Les manifestants ont scandé les slogans habituels du Hirak, mais leurs marches n’ont pas attiré la grande foule.

Détenus d’opinion : ils sont 181, selon le CNLD

Le CNLD rapporte que plusieurs personnes ont été arrêtées à Alger ce vendredi.

Comme durant les deux précédents vendredis, les forces de sécurité ont empêché les manifestations du Hirak à Oran, Constantine et Annaba.

A Bejaia et Tizi Ouzou, des manifestations ont mobilisé des milliers de personnes qui ont scandé les slogans habituels du Hirak et réitéré leur rejet des élections législatives du 12 juin. Le CNLD signale des arrestations lors de la marche de Tizi Ouzou.

Depuis la décision du ministère de l’Intérieur d’exiger une autorisation pour les marches à Alger, les manifestations hebdomadaires du Hirak dans la capitale ont été empêchées par les forces de sécurité.

Durant les deux derniers vendredis, près de 2.000 personnes ont été interpellées, selon le CNLD et la LADDH. Parmi les manifestants arrêtées, certains ont été relâchés, d’autres ont été condamnés. Selon le CNLD, 181 détenus d’opinion croupissent dans les prisons algériens jusqu’à hier jeudi 27 mai.

Les plus lus