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VIDÉO – Pourquoi le prix de Nobel de littérature a hésité avant de faire la bise à Ouyahia

 

Moment de gêne, hier lundi, à l’ouverture du Sila à la Safex d’Alger, pour le prix Nobel de littérature 2012, le Chinois Mo Yan. Après le discours d’ouverture du Sila, Mo Yan a été invité à rejoindre sur l’estrade pour être décoré de la médaille du mérite national, décernée par le président Bouteflika.

Après avoir accroché difficilement la distinction sur la veste Mao de l’écrivain, Ouyahia a serré la main de Mo Yan avant de l’attirer vers lui pour la traditionnelle et inévitable embrassade.

Solennel, Ouyahia est reste imperturbable. En face de lui, Mo Yan a semblé perdu, ne sachant plus quoi faire, avant de finir par comprendre, et de se soumettre à la formalité de la bise, toujours de rigueur en Algérie lors de la remise de médailles ou de diplômes.

Le sourire adressé par l’écrivain à l’assistance en disait long sur sa gêne. Et pour cause ! Les Chinois sont très pudiques et n’ont pas le contact physique facile avec les étrangers.

« Éviter surtout les embrassades, ou de prendre un Chinois, même un ami dans les bras (ceux-ci sont encore très pudiques), à la façon Italienne de dire bonjour, car cela les mettra très mal à l’aise et ils vous le feront sentir », préconise le site Bonjourshangai.net, portail des francophones de Shanghai.

La bise est une pratique exotique pour les Chinois, selon le site spécialisé en voyages Voyage.fr qui explique que « quand on rencontre un groupe de personnes ou une famille, il faut d’abord saluer les plus âgés. On serre les mains en hochant légèrement la tête vers l’avant, on ne fait surtout pas la bise ! ».

Les Chinois sont non seulement peu accoutumés à la bise et aux embrassades, mais également à tout contact physique, lors des salutations, à quelques exceptions près. Ainsi, le site Seniors en vadrouille explique que « pour se saluer, les Chinois évitent de se toucher ».

« On ne s’embrasse pas en public entre hommes et femmes, même avec de très bons amis. Se serrer la main, exception faite avec les étudiants et les intellectuels, n’est pas courant. On se contente d’incliner la tête à distance », d’après le site spécialisé dans le conseil aux voyageurs.

Ces règles d’étiquette propres aux Chinois expliquent le malaise, le moment de gêne qu’il y a eu entre le Premier ministre Ahmed Ouyahia et l’écrivain chinois Mo Yan. Des règles qui ont sans doute échappé aux chargés de protocole du Premier ministre.

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