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Une rencontre avec le wali de Tébessa interrompue : « Personne ne représente le hirak ! »

Une rencontre avec le wali de Tébessa interrompue : « Personne ne représente le hirak ! »

Une rencontre entre le wali de Tébessa Ali Bouguerra et des associations de la wilaya a été interrompue par des citoyens qui ont fait irruption dans la salle de réunion pour dénoncer celle-ci et affirmer que « personne ne représente le hirak ».

L’action a été filmée par ses auteurs et la vidéo circule depuis deux jours sur les réseaux sociaux algériens où elle est massivement relayée par les citoyens. La séquence est vue par nombre de militants comme une tentative de « contenir » le mouvement populaire en lui imposant des représentants « maison ».

La réunion a été « organisée à la demande d’une partie du mouvement associatif de la wilaya », a affirmé un officiel à l’entame de celle-ci, avant d’être interrompu par les protestataires. « Personne ne représente le hirak ! », ont-ils lancé à plusieurs reprises laissant entendre que la réunion était prétendument entre le wali et des représentants du mouvement populaire contre le pouvoir dans cette wilaya.

« Nous avons des associations mais personne ne nous invite, vous n’appelez que ceux qui sont ici alors que nous ne les connaissons pas, que nous ne les avons jamais vus, même dans les manifestations », a affirmé un des jeunes citoyens qui ont interpellé le wali.

« Nous avons appris qu’il y a une réunion avec des représentants du hirak mais personne ne représente le hirak qui appartient aux enfants libres de l’Algérie qui demandent le changement », a ajouté un autre protestataire.

« Quant aux associations, malgré notre respect pour certaines, et sans généraliser, Tébessa compte 188 quartiers, 27 communes, 14 dairas, qu’avez-vous fait ? », a lancé un des citoyens à l’adresse des représentants du mouvement associatif présents dans la salle.

Une banderole sur laquelle était inscrit en blanc sur fond noir « Pas de représentation pour le hirak », était brandie par les manifestants. « Pas de représentation, pas de dialogue, pas d’élections sans le départ du gouvernement et du chef de l’Etat », ont conclu les protestataires.

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