
Dans une lettre transmise à son Premier ministre François Bayrou mercredi, le président Emmanuel Macron a demandé la suspension de l’accord de 2013 sur l’exemption de visa des détenteurs des passeports diplomatiques algériens et français. Il a aussi demandé le gel de la délivrance des visas de type D pour tous les demandeurs algériens.
Des mesures qui suscitent des inquiétudes parmi les étudiants qui ont entrepris des démarches pour poursuivre leurs études en France. Ces derniers ont besoin d’un visa D pour pouvoir continuer leurs études dans les universités françaises.
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“La décision de suspendre les visas D est une sanction plus contre les citoyens français que les Algériens, cette décision est une atteinte aux libertés des personnes et aux droits des familles”, a estimé le député Mohamed Hani, membre de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale.
Le député Mohamed Hani appelle à l’apaisement entre Alger et Paris
Il a ajouté que “certainement, la Cour européenne des droits de l’Homme sera saisie et une décision sera rendue et deviendra jurisprudence”. Le parlementaire a appelé pour un apaisement des relations entre l’Algérie et la France qui traversent la crise la plus grave depuis 1962. “Plutôt un apaisement, car le bras de fer est très facile à entreprendre”, a conclu Mohamed Hani dans un message posté sur les réseaux sociaux.
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L’Algérie a répliqué jeudi aux nouvelles mesures du président Macron en dénonçant carrément l’accord de 2013 qu’elle n’a jamais demandé, selon le ministère des Affaires étrangères.
L’autre mesure prise par Alger en représailles aux décisions de Paris : la “fin de la mise à disposition, à titre gracieux, de biens immobiliers appartenant à l’Etat algérien au profit de l’ambassade de France en Algérie”. Selon le ministère des Affaires étrangères, l’Algérie se réserve le droit de “soumettre l’octroi de ces visas aux mêmes conditions que celles que le Gouvernement français arrêtera pour les ressortissants algériens”.
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