
L’accord franco-algérien portant sur l’exemption de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques des deux pays n’est plus en vigueur. Signé en 2013, il a été suspendu par la France avant d’être dénoncé en représailles par l’Algérie.
C’est la France qui a ouvert les hostilités en janvier dernier, avec la déclaration du ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, qui a appelé à supprimer cet accord, ce qui a été fait en trois étapes.
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Le processus d’enterrement de l’accord franco-algérien de 2013
D’abord au mois de février dernier quand Paris a commencé a appliqué les restrictions sur le voyage des détenteurs algériens de passeports diplomatiques, en refoulant de ses aéroports un ancien chef de cabinet de la Présidence de la République, puis l’épouse d’un ambassadeur d’Algérie.
Puis, en mai quand l’Algérie a commencé à appliquer la réciprocité. Le 6 août, le président français Emmanuel Macron a demandé à son premier ministre de procéder à la suspension de cet accord. Le lendemain, l’Algérie a répondu avec la décision radicale de le dénoncer.
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Le 19 août, un avis du ministère des Affaires étrangères français a été publié au Journal officiel officialisant le gel de l’accord franco-algérien de 2013, clôturant ainsi ce processus du côté de la France.
Face à la procédure française, l’Algérie a adopté une démarche réactive et empreinte de réciprocité, qui s’est d’ailleurs couronnée par la « dénonciation » officielle de cet accord via une annonce publiée au Journal officiel N° 62 publié le 17 septembre 2025.
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L’Algérie « dénonce » officiellement l’accord franco-algérien de 2013
Cet avis, publiée par le ministère des Affaires étrangères, de la communauté algérienne à l’étranger et des affaires africaines, rappelle d’abord que l’Algérie a transmis à l’ambassade de France, en date du 7 août dernier, « une notification écrite l’informant de la décision du Gouvernement algérien de dénoncer l’accord de 2013 ».
Cet avis précise que le gouvernement français a également été informé par le gouvernement algérien, le 7 août dernier, « de sa décision de soumettre, avec effet immédiat, les ressortissants français titulaires de passeports diplomatiques ou de service, à l’obligation de l’obtention de visa ».
Ainsi, la réponse de l’Algérie a été rapide et sans appel, et ce, en informant officiellement la partie française de la suppression dudit accord et du fait que ses ressortissants détenteurs de passeports diplomatiques doivent, depuis le 7 août dernier, demander d’abord un visa pour pouvoir se rendre en Algérie.
En publiant cette décision au Journal officiel publié ce 17 septembre 2025, l’Algérie officialise donc l’abandon de l’accord franco-algérien portant sur l’exemption réciproque de visas de court séjour pour les titulaires de passeports diplomatiques ou de service, signé à Alger le 16 décembre 2013.