Consommation

Voitures d’occasion en Algérie : des prix exorbitants

La flambée des prix des véhicules d’occasion se poursuit en Algérie, en raison du déséquilibre entre l’offre et la demande. Le maintien du blocage des importations, l’arrêt des usines d’assemblage, et la faible offre sur le marché, ont littéralement fait flamber les prix des voitures sur le marché de l’occasion.

Les véhicules sont désormais vendus à des prix exorbitants, aussi bien au niveau des marchés d’occasion, que sur les sites de vente spécialisés. La voiture est tout simplement devenue inaccessible pour la majorité des Algériens.

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Un véhicule d’occasion, ayant roulé des milliers de kilomètres, peut coûter deux fois son prix d’achat neuf. Pour mesurer l’ampleur de cette flambée, il suffit de consulter les sites web d’achat et de vente en ligne, ou se rendre sur les marchés d’occasion.

À titre d’exemple, une Citroën C4 année 2015 ayant roulé plus de 119.000 km, est proposée à 2,6 millions de DA. Un modèle Caddy 2014 de la marque Volkswagen ayant au compteur plus de 150.000 km, est quant à lui, proposé à la vente au prix de 3,8 millions de DA.

Pour une Seat Ibiza de l’année 2017, le prix affiché est de 2,2 millions de DA. Tandis que pour une Volkswagen Tiguan de 2011, avec plus de 170.000 Km au compteur, il faut compter plus de deux millions de DA. Une Golf 7 de la même marque, année 2019, avec 60.000 km au compteur, est proposée à plus de cinq millions de dinars.

Cette hausse spectaculaire des prix des voitures d’occasion est constatée également au niveau des marchés d’occasion. Ainsi au marché d’El Attaf, dans la wilaya de Ain Defla, le prix affiché pour une Clio de la marque Renault, année 2008, est de 1,1 millions de DA.

Pour une Picanto de l’année 2013, de la marque sud-coréenne Kia, il faut compter plus de 1,3 millions de DA. Les modèles Leon (2016) de la marque espagnole Seat, et la Renault Symbole (année 2012) sont par ailleurs proposés respectivement au prix de 3,3 millions de DA, et de 1,72 millions de DA.

L’Algérie a décidé de lever l’interdiction sur l’importation des véhicules neufs en 2020, mais le processus d’agrément des nouveaux concessionnaires traîne.

Le gouvernement a également autorisé l’importation par les particuliers des véhicules de moins de trois ans, mais les modalités d’application n’ont pas été publiées.

Résultat : les Algériens ne peuvent pas acquérir un véhicule neuf, et sont obligés de se rabattre sur le marché de l’occasion, ce qui fait flamber les prix.

L’Algérie avait importé 265523 véhicules en 2015 pour 3,14 milliards de dollars contre 417913 unités en 2014 pour 5,7 milliards de dollars.

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