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Washington, Londres et Paris émettent des doutes sur la gestion chinoise du coronavirus

Washington, Londres et Paris émettent des doutes sur la gestion chinoise du coronavirus

Alors que le coronavirus continue de faire des milliers de morts par jour, en grande majorité en Europe et aux États-Unis, les grandes puissances occidentales multiplient les critiques à l’égard de la Chine.

Ce jeudi, le gouvernement britannique a averti la Chine affirmant que Pékin devra répondre après la crise à des « questions difficiles » sur la propagation du nouveau coronavirus, estimant que la coopération avec Pékin ne pourrait pas « continuer comme si de rien n’était ».

« Nous devons regarder tous les aspects, et d’une manière équilibrée, mais il ne fait aucun doute que tout ne peut pas continuer comme si de rien n’était et nous devrons poser les questions difficiles concernant l’apparition du virus et pourquoi il n’a pas pu être stoppé plus tôt », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab lors d’une conférence de presse.

Ces critiques de Londres interviennent au lendemain de l’annonce par le gouvernement américain de l’ouverture d’une « enquête exhaustive » afin de déterminer si le coronavirus Covid-19 trouve son origine dans un laboratoire du gouvernement chinois à Wuhan.

« Nous menons une enquête exhaustive sur tout ce que nous pouvons apprendre sur comment ce virus s’est propagé, a contaminé le monde, et a provoqué une telle tragédie », a déclaré Mike Pompeo, secrétaire d’État américain, sur la chaîne Fox News.

Le chef de la diplomatie américaine réagissait à la publication d’un article du journal américain Washington Post rapportant que l’ambassade des États-Unis à Pékin avait mis en garde le département d’État il y a deux ans sur les mesures de sécurité jugées insuffisantes dans un laboratoire de Wuhan étudiant les coronavirus chez les chauves-souris.

Mike Pompeo réagissait également aux informations de Fox News selon lesquelles « plusieurs sources » pensent désormais que le Covid-19, signalé pour la première fois justement à Wuhan en décembre, émane de ce même laboratoire et que sa « fuite » ne serait pas volontaire mais due aux mauvais protocoles de sécurité. Le secrétaire d’État n’a démenti aucune de ces deux informations.

Pour sa part, le président français Emmanuel Macron a émis ce jeudi des doutes sur la gestion chinoise. « Il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas », a-t-il dit dans un entretien au Financial Times.

« Vous ne pouvez pas comparer la situation de la France, de l’Allemagne ou de l’Italie avec celle de la Chine ou de la Russie. La transparence, l’immédiateté de l’info n’a rien à voir, les réseaux ne sont pas libres dans ces pays, vous ne savez pas ce qui s’y passe vraiment. Compte tenu de ces différences, n’ayons pas une espèce de naïveté qui consiste à dire que [la gestion de l’épidémie par la Chine] c’est beaucoup plus fort. On ne sait pas. Et même, il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas », a ajouté le président français.

Ces reproches ont été rejetés par la Russie. Au cours d’une conversation avec son homologue chinois Xi Jinping, le président russe Vladimir Poutine a qualifié, ce jeudi soir, de « contre-productives » les « tentatives d’accuser la Chine de ne pas avoir informé le monde assez tôt de l’apparition d’une nouvelle infection dangereuse ».

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