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32e vendredi : confirmer la reprise du Hirak

32e vendredi : confirmer la reprise du Hirak

Vendredi dernier, trente-et-unième acte du hirak, les Algériens sont sortis dans toutes les villes, et les rues d’Alger ont été submergées par un véritable tsunami humain.

La très forte mobilisation du 20 septembre avait fait suite à une longue série d’atteintes aux libertés et de tentatives d’affaiblir le mouvement, dont la dernière avait survenu deux jours seulement auparavant avec la décision de rendre encore plus inaccessible l’accès à la capitale.

Le trente-deuxième acte, prévu ce vendredi 27 septembre, intervient dans un contexte presque identique, avec la reprise des intimidations après une semaine plutôt calme, marquée par la libération de tous les manifestants nouvellement interpellés et de quelques militants dont deux enseignants à Tlemcen, acquittés après leur passage devant le juge, et Karim Tabbou, remis en liberté en attendant son procès.

Dans la même semaine, le chef d’état-major de l’ANP a prononcé deux discours au ton rassurant, se contentant de rappeler son attachement à l’élection présidentielle et d’appeler les citoyens à aller voter en masse.

Mais coup de théâtre ce jeudi : , sans aucune explication de la justice ou des services de sécurité. .

Tous ces éléments ne manqueront pas d’impacter ce trente-deuxième vendredi, que ce soit en termes de mobilisation ou des slogans qui seront scandés par les manifestants.

Pour la mobilisation, il est maintenant presque établi qu’elle se renforce paradoxalement à chaque nouveau tour de vis visant à l’étreindre. Les mesures contraignantes et les menaces produisent l’effet contraire, comme on l’a vu vendredi dernier où les Algériens n’ont jamais été aussi nombreux à sortir depuis au moins le 5 juillet dernier au moment même où la mesure extrême de saisir les véhicules qui transportent les manifestants était brandie.

Cette quatrième journée de mobilisation après la rentrée survient aussi au lendemain du procès de Blida qui a vu des poids lourds du système, dont deux ex-chefs du DRS et le frère de l’ancien président, condamnés à de lourdes peines de prison. Une première certes dans l’histoire du pays, mais chez les manifestants, le verdict risque d’être éclipsé par les événements qui s’accélèrent sur le front politique.

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