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45e vendredi : les manifestants réitèrent leur détermination à aller jusqu’au bout

45e vendredi : les manifestants réitèrent leur détermination à aller jusqu’au bout

Qui l’aurait cru : Abane Ramdane, architecte de la révolution, assassiné par ses pairs, il y a 62 ans, s’invite à la manifestation du 45e vendredi.

C’est assurément le fait du jour qui a marqué les manifestations de ce vendredi, particulièrement à Alger où des milliers de personnes, loin de montrer des signes de résignation, ont battu le pavé pour réclamer de nouveau l’instauration d’un « État civil et non militaire ».

À voir les milliers de portraits à l’effigie d’Abane déployés par les manifestants, c’est par certains égards l’esprit du congrès de la Soummam qui renaît à travers une de ses fameuses résolutions, la primauté du politique sur le militaire.

À la rue Hassiba, tout comme à la rue Asselah Hocine, empruntée par la déferlante des manifestants en provenance des quartiers populaires de Bab El Oued et de la Casbah, ou encore à la rue Didouche Mourad, les manifestants n’ont pas cessé de rendre hommage à celui dont la mort continue de hanter le pays et dont l’anniversaire de l’assassinat, hasard du calendrier, coïncidait avec le 45e acte du mouvement populaire. Beaucoup de slogans scandés se référaient à cette devise de la primauté du politique sur le militaire.

« Dawla Madania, machi askaria », « Allahou Akbar, Abane Ramdane », et d’autres slogans habituels du hirak ont été scandés par les manifestants dont la mobilisation demeure intacte, deux semaines après l’élection présidentielle remportée par Abdelmadjid Tebboune.

Comme les deux vendredis précédents, les manifestants ont réitéré leur rejet des résultats de ces élections ainsi que l’offre de dialogue du nouveau président.

Autres slogans repris pratiquement dans de nombreuses villes comme Oran, Annaba, Constantine, Bouira, Bejaia, Bordj Bou Arreridj, Ain Defla, Tlemcen, Sétif, Tizi-Ouzou, Jijel, Blida, Mostagnem : la poursuite de la « révolution » jusqu’à l’avènement de la démocratie et la libération des détenus d’opinion.

« Le système ne disparaîtra pas avec la disparition des hommes, la révolution se poursuit », ont scandé des manifestants à Alger ou encore « Nous sommes les enfants d’Amirouche, nous ne reculerons pas ».

Seule fausse note : selon des échos, des incidents entre des manifestants du hirak et anti-hirak ont été signalés à Annaba, Mostaganem. Dans certaines villes comme Saida, la police a carrément empêché la manifestation.

Attendu comme un test pour le « Hirak », notamment après les funérailles du général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah, la mobilisation de ce vendredi démontre encore la détermination des manifestants à faire aboutir leur principale revendication, celle du changement de système.

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