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Algérie : quatre grands obstacles qui freinent les exportations hors hydrocarbures

L’Algérie ambitionne d’augmenter ses exportations hors hydrocarbures mais des obstacles se dressent encore sur le chemin des exportateurs.

Algérie : quatre grands obstacles qui freinent les exportations hors hydrocarbures
L’Algérie a pris de nouvelles mesures pour renforcer le contrôle sur le commerce extérieur / Par sutthinon602 / Adobe Stock
Lynda Hanna
Durée de lecture 2 minutes de lecture
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L’Algérie veut aider ses entreprises à investir à l’étranger et faciliter l’acte d’exportation des produits hors hydrocarbures. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, le gouvernement, via le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, a tenu une série de réunions avec les opérateurs économiques pour connaître leurs difficultés et recueillir leurs propositions.

La Banque d’Algérie est également impliquée dans cette démarche qui vise à réunir les conditions nécessaires pour atteindre l’objectif fixé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune d’augmenter considérablement les exportations hors hydrocarbures.

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 Pour l’année 2025, la barre des 10 milliards de dollars d’exportations hors pétrole et gaz a été fixée par le chef de l’Etat, alors que la moyenne de ces quatre dernières années est de 5 milliards de dollars par an.

Voici les quatre obstacles soulevés par les entreprises algériennes exportatrices.

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Ouverture des bureaux de liaison à l’étranger

Parmi les contraintes soulevées par les exportateurs algériens figurent les difficultés qu’ils rencontrent pour ouvrir des bureaux de liaison à l’étranger. Ces structures jouent un rôle clé dans la prospection des marchés à l’export.

« Actuellement, il n’est pas possible pour une entreprise algérienne de créer un bureau de liaison à l’étranger. Transférer des devises pour le faire est impossible. C’est un point que nous avons soulevé à la Banque d’Algérie », explique un exportateur algérien.

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Suppression de la taxe TCS

L’autre revendication des exportateurs est la suppression de la TCS (taxe de contribution de solidarité). Cette taxe de 3% est appliquée sur tous les produits importés, qu’ils soient destinés à la vente en l’état, à la production ou même pour fabriquer des produits destinés à l’export.

« Nous avons demandé la suppression de cette taxe sur les intrants destinés à fabriquer des produits pour l’exportation. Nous avons demandé également l’allégement des procédures pour l’ouverture des bureaux de liaison à l’étranger », explique à TSA Mohamed Salah Daas, DG du groupe Condor qui vient d’envoyer une cargaison de 60.000 téléviseurs de la marque Hisense vers l’Egypte.

Ces appareils ont été fabriqués dans les usines de Condor en Algérie dans le cadre d’un accord avec le géant chinois de l’électroménager.

D’une façon générale, les exportateurs ont sollicité les autorités pour avoir la possibilité de ne pas payer les taxes sur les intrants destinés à fabriquer des produits destinés à l’exportation.

Améliorer la logistique

Le troisième grand obstacle qui pénalise les exportateurs algériens est la faiblesse des moyens logistiques dans les ports algériens qui sont saturés et peu adaptés à l’exportation des produits hors hydrocarbures.

« Pour fabriquer à temps afin d’honorer nos engagements avec les clients à l’étranger, il faut que la logistique fonctionne pour nous permettre d’importer les intrants dans les délais impartis. Sinon, nous perdrons des marchés », explique un autre exportateur.

Pour faire face à la saturation des ports, le gouvernement a décidé de rallonger la durée de travail et d’ouvrir des ports secs pour alléger la charge sur les grands ports commerciaux.  

Rapatriement des devises et le risque pénal

Le quatrième point est relatif à la suppression de la pénalisation du non-rapatriement des devises en cas de défaillance du client à l’étranger, qui est une vieille revendication des entreprises algériennes. Dans ce cas, l’exportateur risque des poursuites judiciaires au pénal, ce qui rend l’acte d’export hautement risqué.

La création de banques algériennes à l’étranger comme Algerian Union Bank (AUB) qui est présente en Mauritanie depuis 2023 ou bientôt la Banque extérieure d’Algérie (BEA) qui a obtenu l’autorisation d’ouvrir des agences en France devraient contribuer à améliorer la situation sur ce point. « La présence des banques algériennes nous permet d’y domicilier nos clients et le rapatriement des devises peut se faire en cinq jours », explique un exportateur. 

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