
Le temps d’une semaine, Alger se transforme en capitale économique africaine. Du 4 au 10 septembre, le Palais des Expositions des Pins Maritimes accueille la 4ème édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF).
Pour l’occasion, de grands noms des secteurs de l’énergie, de l’industrie, de la recherche et du voyage partagent l’espace avec des artisans, des créateurs et des start-uppeurs venus de tout le continent et d’ailleurs.
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Entre échanges commerciaux et découvertes culturelles, l’événement séduit exposants comme visiteurs !
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Les exposants étrangers de l’IATF 2025 séduits par Alger
Dans les pavillons du salon intra-africain, et de stand en stand, l’enthousiasme, des quelque 2000 exposants, ne faiblit pas, porté tant par les opportunités d’affaires que par l’ambiance accueillante de la capitale algérienne.
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Une styliste éthiopienne rencontrée dans le pavillon central nous révèle qu’Alger a été une belle surprise : « C’est ma première fois en Algérie et j’ai adoré Alger ! Les gens sont gentils, la ville est belle, il y a la mer… Je reviendrai avec ma famille pour des vacances. Ce qui compte, ce sont les gens, et ici, ils sont souriants et accueillants ».
Même constat du côté du Nigeria, où une représentante du secteur du café souligne que « l’Algérie est un marché prometteur ». Et d’insister : « Je sais que les Algériens sont les plus grands consommateurs de café dans le monde arabe, c’est pourquoi je suis ici. J’aimerais développer mon réseau et pouvoir exporter du café en Algérie ».
Outre le commerce, elle confie avoir apprécié son séjour à Alger et envisage d’y revenir pour les vacances familiales : « J’aimerais vraiment revenir en Algérie en tant que touriste, il y a beaucoup de plages, et le peuple est gentil et accueillant ».
L’innovation maghrébine s’invite également à Alger. Une jeune entreprise tunisienne présente son projet de papier écologique à partir de déchets de marbre.
« On aimerait s’installer en Algérie, c’est un marché avec un énorme potentiel : la matière première est là, l’énergie est là, la main-d’œuvre est là. La production serait à 85 % locale », explique le représentant de Maghreb Stone Paper, convaincu que l’Algérie est un terrain fertile pour un tel investissement.
La jeunesse algérienne à l’avant-garde de l’innovation
Côté algérien, la jeunesse entrepreneuriale a pris les devants, et elle s’illustre dans différents domaines. La startup Oniral Systems, basée à Bordj Bou Arréridj, a développé un système de contrôle intelligent des pivots agricoles, intégrant l’IA dans son modèle.
« Notre modèle d’IA répond à n’importe quelle question sur l’agriculture en Algérie », explique son jeune directeur général, Danyl Samy Kerboub, étudiant de 21 ans.
À Chlef, Valmar Poisson mise sur la valorisation des déchets en transformant les restes de poisson en farine et huile pour l’aquaculture, la cosmétique et l’agriculture. « Plus besoin d’importer cette matière première », se félicite Fatima Zahra Chouieb, co-créatrice de la start up.
Venu d’Oran, le projet RAL Bionics travaille sur des prothèses de main de haute technologie à prix abordable, comme l’explique Rabia Latreche, diplômée en génie mécanique : « Nos prothèses bioniques sont recouvertes d’un gant en silicone semblable à une vraie main, afin de réduire la détresse psychologique des personnes amputées ».
Son innovation a d’ailleurs suscité l’intérêt de spécialistes algériens et étrangers, dont un ministre du Botswana.
Le regard des visiteurs algériens sur l’IATF 2025
Devant ce parterre de diversité et de compétences en tous genres, les visiteurs algériens ne cachent pas leur enthousiasme.
Un jeune ingénieur de 29 ans venu de Tipaza, spécialisé en automatique et informatique industrielle, confie avoir « pris beaucoup de contacts en rapport avec son domaine d’activité, notamment pour développer un appareil médical ». Pour lui, l’IATF 2025 est l’occasion de mesurer ses compétences et découvrir de nouvelles approches.
Un autre visiteur, développeur de 27 ans diplômé en électricité, parle de « belles opportunités de travail et de développement d’idées. On découvre les produits d’ailleurs, c’est très divers ».
Plus impressionné encore, un professionnel de la sécurité de 33 ans déclare : « Tous les domaines sont couverts ici, et on se sent vraiment à l’avant-garde de la technologie. Nos jeunes créateurs sont ingénieux et s’imposent sur la scène continentale ».
Partenaires économiques, futurs touristes, projets écologiques ou encore innovation locale, l’IATF 2025 semble réussir à Alger !