Ali Idir
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Avant même sa clôture ce mercredi 10 septembre, la 4e édition de la Foire du commerce intra-africain (IATF-2025) met tout le monde d’accord par la parfaite organisation qui l’a marquée, l’intensité des échanges et des débats et le volume des partenariats conclus.
Les entreprises algériennes ont signé des contrats pour plusieurs milliards de dollars.
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Cette 4e édition “est la plus réussie« , a tranché sans ambages Ayman El-Zoghbi, directeur du commerce de l’investissement et du financement des entreprises auprès de Africain export bank (Afreximbank), à l’origine du lancement de la foire en 2018.
Toute l’Afrique à Alger
Avant l’ouverture de cette édition de l’IATF qui a attiré plus de 20.000 exposants, jeudi 4 septembre, les organisateurs avaient prévu un montant record de contrats entre les entreprises africaines participantes : 44 milliards de dollars.
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Soit un peu plus que la précédente édition du Caire en 2023 (43 milliards) et celle de 2021 à Durban (Afrique du Sud, 42 milliards).
L’événement est une opportunité pour le renforcement des échanges intra-africains et une aubaine pour l’économie algérienne, en quête de diversification et de débouchés extérieurs.
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Et les entreprises algériennes ne l’ont pas manquée, concluant des partenariats de commerce et d’investissement pour plusieurs milliards de dollars.
Ce mardi 9 septembre, la Société nationale de sidérurgie (Holding SNS) a cumulé des contrats de près de 1 milliard de dollars. L’entreprise publique algérienne a signé plusieurs protocoles d’accord avec des entreprises internationales et africaines d’une valeur globale de 950 millions de dollars, selon l’agence officielle APS.
Ces accords, au nombre de huit, ont été signés avec des entreprises égyptiennes, sénégalaises et chinoises, et portent sur “le développement des activités industrielles, l’augmentation des taux d’intégration et le renforcement de la vocation exportatrice vers le marché africain”.
Gros contrats
Le plus gros partenariat conclu pendant cette édition par une partie algérienne a été signé lundi entre l’Agence algérienne de promotion des exportations (AAPI) et la multinationale égyptienne El Sewedy Electric.
Les deux parties ont signé un accord-cadre portant sur des intentions d’investissement de 2,5 milliards de dollars dans les industries électriques et les énergies renouvelables.
Aucun autre détail n’a été donné sur ce projet qui semble surdimensionné pour cette entreprise égyptienne qui a réalisé un chiffre d’affaires de 5,13 milliards de dollars en 2024.
Elsewedy Electric Algeria a décroché un contrat d’exportation de 100 millions de dollars vers la Côte d’Ivoire
Sonatrach est évidemment présente. Le géant pétrolier et gazier algérien a conclu un accord avec la Compagnie pétrolière nationale du Kenya, portant sur l’exploration et la production d’hydrocarbures et de produits pétroliers.
Parmi les partenariats concrets conclus, plusieurs concernent la filière ciment. La société de distribution de matériaux de construction (SODISMAC) a signé avec une société mauritanienne pour la vente de 360 000 tonnes de clinker et le groupe Lafarge–Souakri a conclu un accord d’exportation pour 55 millions de dollars de ciment vers la Libye.
Le groupe privé d’électronique Condor a pour sa part conclu 6 contrats pour 80 millions de dollars, tandis que le groupe Madar a obtenu un marché de livraison de sucre à la Libye pour 180 millions de dollars.
Même les startups algériennes, de plus en plus innovantes, ont eu leur part. Idy Nat, spécialisée dans les accessoires automobiles, a signé un accord de 150 millions de dollars pour l’exportation de ses produits vers l’Afrique du Sud.
Deux importantes décisions de Tebboune
Ce sont là quelques exemples seulement des accords et contrats que les entreprises algériennes ont pu conclure pendant la foire africaine.
L’événement a été aussi marqué par l’annonce par les autorités de plusieurs mesures importantes pour l’économie algérienne et l’intégration africaine.
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a donné lors de l’inauguration de la Foire jeudi 4 septembre des instructions à Air Algérie pour renforcer les liaisons avec l’Afrique, en mettant en priorité N’djamena, la capitale du Tchad.
Il a aussi ordonné de doter le pays d’un port cimentier afin de faciliter l’exportation du surplus de la production nationale de ciment. Cette instruction a été immédiatement suivie d’une réunion au ministère du Commerce afin de concrétiser le projet.
