
L’Université d’Alger 2 a inauguré, ce mardi 23 septembre, l’Institut Confucius, dédié à l’enseignement de la langue et la culture chinoises.
La cérémonie d’inauguration s’est tenue à l’auditorium Malek Bennabi, en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, de l’ambassadeur de Chine en Algérie, Dong Guangli, du recteur de l’Université d’Alger 2 Bouzaréah, Said Rahmani, et du président de l’association d’amitié algéro-chinoise, Smail Debeche.
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L’Institut Confucius pour renforcer la coopération algéro-chinoise
L’ouverture de l’Institut Confucius à Alger marque une étape importante dans la coopération culturelle et académique entre l’Algérie et la Chine.
Kamel Baddari, le ministre de l’Enseignement supérieur, rappelle que cette réalisation vise à « renforcer la coopération culturelle et scientifique entre l’Algérie et la Chine » et qu’elle reflète « l’ouverture de l’université algérienne sur son environnement international », rapporte l’APS.
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L’Institut Confucius s’appuie sur l’expérience du département de langue chinoise inauguré en octobre 2024 à l’Université d’Alger 2 Aboulkacem Saâdallah, suite à un accord avec l’université chinoise Northwest., précise La Patrie News.
Le ministre insiste sur le fait que ce nouvel institut constitue « un nouveau jalon dans le renforcement du jumelage entre les universités algériennes et leurs homologues chinoises ».
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Quant à l’ambassadeur de Chine, Dong Guangli, il a salué l’initiative et l’a qualifiée de « moment historique dans le processus de consolidation des relations séculaires entre les deux pays, liés par une amitié profonde ».
Que savez-vous de l’Institut Confucius ?
Les Instituts Confucius sont des structures éducatives chinoises dispersées dans le monde, en partenariat avec des universités locales. Ils ont pour mission principale la promotion du mandarin et de la culture chinoise.
Ces établissements organisent également des séminaires, des échanges académiques, ainsi que des examens de langue HSK (Hanyu Shuiping Kaoshi), un test international standardisé de compétence en chinois.
Véritables acteurs de la diplomatie culturelle chinoise, les Instituts Confucius sont présents dans plus de 160 pays.
Celui d’Alger 2 est le premier du genre en Algérie. Il devrait contribuer à la formation de nouvelles compétences linguistiques qui seront utiles tant dans le domaine académique que dans les échanges économiques entre l’Algérie et la Chine.
L’enseignement du chinois à l’assaut du monde
Le chinois est devenu, en quelques décennies, une langue mondiale en pleine expansion. Porté par la puissance économique chinoise, l’enseignement du mandarin connaît d’ailleurs une croissance fulgurante à l’échelle mondiale.
Le nombre de candidats au test HSK a atteint 143.000 à la fin 2024 en Asie centrale, soit une multiplication par trois du nombre de postulants depuis 2020, d’après le site d’informations China Daily.
Par ailleurs, la plateforme « Chinese-Plus » d’apprentissage du mandarin, accessible dans 202 pays avec plus de 30.000 cours en ligne, comptabilise plus de 10 millions d’inscrits.
Aussi, plus de 180 pays proposent aujourd’hui des programmes d’enseignement du chinois, et jusqu’à 82 pays l’ont intégré dans leur système éducatif national, selon la chaîne CGTN.
Cette tendance à apprendre le mandarin s’explique en grande partie par le poids économique de la Chine et son rôle grandissant dans les échanges internationaux.
Pour rappel, dans plusieurs pays d’Afrique et d’Europe, le chinois est désormais une des langues les plus demandées après l’anglais, le français et l’espagnol.
Ainsi, en inaugurant son premier Institut Confucius, l’Algérie entend consolider ses liens avec la Chine et s’inscrire dans la dynamique mondiale.