
Après l’ONU fin septembre, de nouvelles tensions ont éclaté entre Alger et Bamako ce mercredi à la réunion ministérielle du Mouvement des non-alignés à Kampala.
Le Mali poursuit ainsi ses attaques verbales contre l’Algérie qui répond fermement.
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Ce mercredi, l’Algérie a exercé son droit de réponse en réaction aux propos du ministre des Affaires étrangères du régime putschiste de Bamako, Abdoulaye Diop, lors de la réunion ministérielle du Mouvement des non-alignés.
Ce dernier a réitéré ses accusations contre l’Algérie sur la destruction du drone malien par l’Armée nationale populaire le 1ᵉʳ avril dernier, après avoir franchi le territoire national, et le « soutien au terrorisme ». La réponse d’Alger ne s’est pas fait attendre et elle est fulgurante.
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« L’un des portes voix de la junte qui sévit au Mali s’est permis quelques remarques, autant désobligeantes qu’infondées, à l’égard de l’Algérie », a dénoncé la délégation algérienne pour qui il « aurait été peut-être plus approprié de répondre à ces remarques par le silence méprisant qu’elles méritent. »
« Mensonges et contrevérités »
La délégation algérienne a qualifié les propos du ministre des Affaires étrangères des maîtres de Bamako de « mensonges éhontés » et de « contre-vérités qui ne se donnent même pas la peine de se parer de la vraisemblance. »
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Les putschistes de Bamako « sèment des mensonges de plus en plus grossiers au gré de leurs déconvenues et de leurs échecs qui se multiplient et montent en cadence », assène encore le représentant de l’Algérie à cette réunion, avant de dévoiler le vrai visage de ceux qui ont pris le pouvoir par la force au Mali.
« Cette assemblée respectable a le droit de connaître ce qui se passe réellement au Mali et que les putschistes s’emploient désespérément à cacher », poursuit la délégation algérienne.
Au Mali, ajoute-t-elle, « il y a une junte qui a commis un changement inconstitutionnel qui lui vaut sa mise au ban de l’Union Africaine », et qui tente de faire diversion en s’attaquant à son voisin du Nord pour masquer ses échecs et se maintenir au pouvoir.
« Quête vorace de pouvoir pour le pouvoir »
« Cette junte n’a qu’une obsession, celle de s’absoudre de tous ses échecs-et ces échecs ne se comptent plus- et en faire porter la responsabilité à d’autres. C’est la bonne vieille stratégie du bouc émissaire que les putschistes de Bamako remettent au goût du jour, sans beaucoup de succès, il faut bien le dire », accuse la délégation algérienne.
Pour l’Algérie, cette junte a « porté malheur » au Mali, et tout le monde dans le voisinage de ce pays du Sahel et « au-delà sur l’ensemble » du continent africain le sait.
Cette junte, poursuit la délégation algérienne, est à « l’origine, elle est le seul auteur et elle est le seul responsable de ce que sa quête vorace de pouvoir pour le pouvoir coûte à ce pays frère en instabilité, en insécurité et en régression économique et sociale ».
Pour l’Algérie, « il y a cela et rien que cela » au Mali. « Le reste n’est que manœuvre dilatoire et acte de diversion de la part d’une junte mal-inspirée dont personne n’est dupe », assène la délégation algérienne.