
Les Championnats du monde de gymnastique artistique 2025 s’ouvrent ce dimanche 19 octobre à Jakarta, en Indonésie. L’Algérie est représentée par deux figures féminines : Kaylia Nemour, médaillée d’or olympique mondialement connue, et Sihem Hamidi, qui participe pour la première fois à une telle compétition.
Cette jeune étudiante en médecine est une athlète accomplie qui fait son entrée dans la gymnastique de haut niveau comme coéquipière de Kaylia Nemour.
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Une nouvelle présence algérienne aux Mondiaux de gymnastique artistique
Après une année 2024, marquée par son absence aux Championnats d’Afrique, l’Algérie marque son retour sur la scène internationale en 2025.
Aux côtés de Kaylia Nemour, Sihem Hamidi y arrive en forme, forte d’un enchaînement de compétitions : le Gymnix au Canada où elle a fini 4e au saut de cheval, la finale au saut à la Coupe du monde au Caire, puis les Internationaux de France en septembre dernier, indique le média spécialisé SpotGym.
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Ce beau parcours lui a valu une première participation aux Championnats du monde de gym. Et dans le sillage de la championne olympique Kaylia Nemour, Sihem va essayer de faire briller la gymnastique algérienne sur la scène mondiale.
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Pour Kaylia Nemour, la dynamique d’équipe est importante. Les deux athlètes s’entraînent ensemble à Jakarta, où ont lieu les championnats du 19 au 25 octobre.
Elle dévoile une partie de leurs entraînements sur les réseaux sociaux : « Dans une journée, on a une séance de deux heures à la salle de sport et une autre de deux heures et demie au gymnase. Le jour des qualifications, on matche le soir, donc notre entraînement au gymnase est en soirée. C’est pour ça qu’on a besoin d’un bon réveil musculaire le matin ».
Une performance saluée dans les compétitions
Ce travail de rigueur, Sihem Hamidi le connaît bien. À 22 ans, l’athlète partage sa vie entre la gymnastique et la faculté de médecine.
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Née à Tlemcen, elle découvre la gymnastique à l’âge de 5 ans, en suivant les traces de sa sœur. « Ma grande sœur en faisait déjà et c’était aussi un sport que mon père adorait. Comme j’étais très souple, mes parents m’ont inscrite à la gym », révèle-t-elle à SpotGym.
Repérée dès ses débuts par Abdelkader Brixi, qui deviendra son entraîneur, elle intègre rapidement le groupe de sélection du club JRBT, où elle évolue encore aujourd’hui.
Enfant, elle est déjà championne d’Algérie dans toutes les catégories, et c’est à 12 ans, en 2015, qu’elle revêt le maillot vert de l’équipe nationale pour la première fois lors d’une compétition au Maroc. Elle y reviendra médaillée d’argent et de bronze.
Les années suivantes, Sihem Hamidi enchaîne les podiums : Jeux Africains de la Jeunesse avec 2 médailles d’or et une en argent, Championnats d’Afrique avec une médaille de bronze par équipe, Jeux Méditerranéens à Oran en 2018.
En 2022, la jeune gymnaste participe à sa première Coupe du Monde au Qatar et atteint la finale au saut : « C’était un rêve de me retrouver aux côtés de grandes championnes comme Oksana Chusovitina ».
« L’Algérie peut briller aussi dans ce sport »
Si ces compétitions lui demandent rigueur et discipline, son défi le plus exigeant est sans doute la conciliation entre la gymnastique et les études.
En 2025, Sihem entame sa 5e année d’études de médecine, un défi qu’elle relève au quotidien.
« L’université de médecine se trouve à seulement 100 mètres du gymnase, et c’est une chance incroyable. Mon rythme est assez intense : je m’entraîne le matin, je prends mes repas à la salle, puis j’assiste à mes cours à la faculté avant de reprendre l’entraînement à 17 h », décrit-elle.
Et consciente des lacunes du système sportif en Algérie, l’athlète souhaite devenir médecin du sport, comme elle l’explique : « Ayant moi-même vécu toutes les contraintes et difficultés liées à la performance, je veux pouvoir accompagner les sportifs pour qu’ils aient un meilleur suivi médical, de la prévention aux soins, et ainsi contribuer à leur réussite et à leur bien-être ».
À Jakarta, la gymnaste-médecin espère bien faire briller les couleurs de l’Algérie aux côtés de Kaylia Nemour. D’ailleurs, elle ne manque pas de saluer les performances exceptionnelles de sa coéquipière : « Ce succès a marqué un tournant : il a montré que l’Algérie peut briller aussi dans ce sport ».