L’Algérie tacle le Maroc sur le « chantage migratoire » contre l’Europe

L’Algérie défend sa politique de lutte contre l’émigration clandestine et tacle le Maroc sur l’utilisation du chantage migratoire contre l’Europe.

A l’occasion de l’ouverture de la réunion bilatérale algéro-ibérique ce lundi à Alger en présence de son homologue espagnol Fernando Grande-Marlaska, le ministre de l’Intérieur, des collectivités locales et des Transports Saïd Sayoud a souligné les efforts déployés par l’Algérie dans la lutte contre l’émigration clandestine.

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Il a indiqué que l’Algérie a empêché 100.000 migrants à atteindre l’Afrique du Nord et l’Europe, et a facilité leur retour volontaire dans des « conditions dignes » de 82.000 migrants dans leurs pays depuis 2024.

Said Sayoud n’a pas manqué de tacler le Maroc, sans le citer, sur l’utilisation du chantage migratoire contre l’Europe. « L’Algérie n’utilise pas la carte de la migration irrégulière comme moyen de pression ou de chantage politique, contrairement à certaines autres parties », a déclaré le ministre de l’Intérieur et des Transports, en allusion du Maroc qu’il n’a pas cité.

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Il a assuré que l’Algérie adopte une « approche humaine » et « responsable » dans la lutte contre la migration irrégulière.

Immigration clandestine : l’Algérie et l’Espagne renforcent leur coopération 

En mai 2021, des milliers de Marocains ont foncé sur l’enclave espagnole de Ceuta dans un contexte de grave crise diplomatique entre Rabat et Madrid. La Commission européenne, puis le Parlement européenne ont accusé le Maroc de chantage « migratoire ».

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Moins d’une année après avoir lâché sa bombe migratoire sur l’Espagne, le gouvernement espagnol a cédé sur la question du Sahara occidental, en annonçant son soutien au plan d’autonomie marocain.

M. Sayoud a indiqué qu’un accord a été trouvé avec l’Espagne pour créer des pôles spécialisés dans la lutte contre les différences formes du crime transnational. Il a dévoilé un autre accord avec son homologue espagnol sur la mise en place d’un dispositif d’échange et de comparaison des empruntes et des données biométriques des personnes décédées lors de la traversée de la Méditerranée à bord des embarcations de la mort.