
Les membres du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), au nombre de 200, ont prêté serment ce lundi 20 octobre à Alger en présence du Premier ministre Sifi Ghrieb qui a procédé à leur installation officielle.
Outre le Premier ministre, plusieurs membres du gouvernement ont assisté à la première assemblée générale d’installation des membres de cette institution pour le mandat 2025-2029. La cérémonie a eu lieu au Palais des nations de Club des pins.
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Les 200 membres du Cnese prêtent serment
“Cette installation concrétise la volonté du président de la République Abdelmadjid Tebboune de promouvoir la place du CNESE en sa qualité de composante essentielle du système national de gouvernance et d’espace de réflexion collective et de concertation entre les différents acteurs économiques et sociaux”, a indiqué le Premier ministre dans son allocution.
Créé en 1963, le conseil a une assise constitutionnelle depuis 2020. Il est décrit comme “un cadre de dialogue, de concertation, de proposition, de prospective et d’analyse dans le domaine économique, social et environnemental, placé auprès du président de la République”, dans l’article 209 de la Constitution qui stipule en outre que le CNESE “est également le conseiller du gouvernement”.
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Parmi ses missions, fixées également par la Constitution, “offrir un cadre de participation de la société civile à la concertation nationale sur les politiques de développement économique, social et environnemental”, “assurer la permanence du dialogue et de la concertation entre les partenaires économiques et sociaux”, “évaluer et étudier les questions d’intérêt national dans les domaines économique, social et environnemental, de l’éducation, de la formation et de l’enseignement supérieur” et “faire des propositions et des recommandations au gouvernement”.
La composition du CNESE est fixée par le décret présidentiel 21-37 du 6 janvier 2021. Le conseil, présidé par Mohamed Boukhari, est composé de 200 membres “représentatifs et qualifiés dans tous les domaines sur le territoire national”, choisis par une commission indépendante pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois.
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Cette composante est répartie comme suit : 75 membres représentant les secteurs économique, social et environnemental, 60 pour la société civile, 20 au titre des personnalités qualifiées et 45 représentants des administrations et institutions de l’État. Un tiers des membres au moins doivent être des femmes, est-il spécifié.
Concernant les 75 membres issus du secteur économique, social et environnemental, il s’agit de 20 représentants des travailleurs, 8 pour chacune des grandes entreprises et établissements publics (Sonatrach, Sonelgaz, Algérie Télécom, Algérie Poste, Algérienne des Eaux, Algérienne des Autoroutes, SNTF, Centre national du registre de commerce), 15 représentants du patronat, 6 représentants des patrons des PME-PMI et des startups, 4 membres issus du secteur agricole, 1 du secteur des ressources en eau, 1 du secteur de la pêche, 5 représentants des cadres gestionnaires, 8 représentants des professions libérales et 7 pour la communauté algérienne établie à l’étranger.
L’économie algérienne veut se « hisser au rang des économies émergentes«
Dans son allocution à l’issue de la prestation de serment, le Premier ministre a exprimé ses attentes de ce conseil qu’il a qualifié d’ “instance de prospective et de proposition qui aide le gouvernement à concevoir les politiques publiques” et d’ “espace d’exercice de la démocratie participative”.
L’installation des nouveaux membres revêt une grande importance dans le processus d’édification institutionnelle et dans la concrétisation du principe de la participation dans la gestion de la chose publique et de la tradition de l’alternance qui permet la mobilisation du plus grand nombre possible de compétences nationales, a indiqué Sifi Ghrieb.
“Notre succès face aux défis actuels et à venir est tributaire de notre capacité d’action collective et de coopération entre les différentes institutions”, a-t-il ajouté, appelant à mobiliser toutes les ressources et tous les moyens pour porter l’économie nationale au rang des économies émergentes.
Le CNESE est “une force de proposition et une boussole de prospective qui accompagnera les efforts d’édification d’une économie forte et diversifiée”, a insisté le Premier ministre.