
Human Rights Watch (HRW) a dénoncé, ce mercredi 7 mars, les poursuites judiciaires qui touchent six militants politiques et des droits de l’Homme. Ces derniers avaient manifesté le 13 juillet 2016, en face du tribunal de Ghardaia, en soutien à l’avocat Salah Dabouz.
Les militants poursuivis sont Hamid Ferhi et Fethi Ghares du MDS, Kaddour Chouicha, Abdelkader Kherba et Ahmed Mansri de la LADDH ainsi que Nadir Dabouz, neveu de Salah Dabouz.
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Les six militants ont été convoqués au tribunal en octobre 2017 et « inculpés d’incitation à attroupement non armé, d’atteinte à corps constitué et de non-respect d’une décision administrative », selon HRW. Le procès était programmé pour le 2 février 2018 avant d’être reporté au 20 mars. En attendant leur jugement, les six inculpés restent en liberté.
« Poursuivre en justice des gens qui brandissent des banderoles appelant à la justice et au respect des droits humains devant un tribunal est l’illustration parfaite de l’incapacité de l’Algérie à tolérer toute contestation exprimée publiquement », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch.
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L’ONG a appelé les autorités algériennes à « respecter le droit de manifester pacifiquement et cesser de poursuivre des activistes en les inculpant de rassemblement non autorisé ou non armé » et a invité celles-ci à « abandonner toutes les accusations contre ces six personnes avant la prochaine séance de leur procès, prévue le 20 mars 2018 ».
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