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Pourquoi le pétrole repart à la hausse

La crainte de voir les tensions au Moyen-Orient se répercuter sur l’offre continue d’orienter le marché pétrolier à la hausse ce mardi. À la mi-journée, le baril de Brent (référence…

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Pourquoi le pétrole repart à la hausse
Ladjouzi Nassim
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La crainte de voir les tensions au Moyen-Orient se répercuter sur l’offre continue d’orienter le marché pétrolier à la hausse ce mardi. À la mi-journée, le baril de Brent (référence pour le pétrole algérien) s’échangeait à plus de 70 dollars.

L’inquiétant John Bolton

La nomination la semaine dernière de John Bolton en remplacement du général Herbert Raymond McMaster au poste de conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche – qui ne cache pas son hostilité vis-à-vis de Téhéran – accentue les doutes sur l’avenir de l’accord sur le nucléaire iranien.

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Pour rappel, dans quelques semaines, à la mi-mai, le président des États-Unis, Donald Trump, doit se prononcer sur la reconduction de l’accord conclu en juillet 2015 avec Téhéran. Selon les analystes de Saxo Bank « Washington, qui agira avec la bénédiction de l’Arabie saoudite, semble de plus en plus enclin à rétablir les sanctions contre l’Iran le 12 mai ».

Début 2016, la levée des sanctions contre Téhéran marquait le retour du pays sur le marché pétrolier. Dans un contexte d’offre excédentaire, l’augmentation de la production de pétrole iranien avait ainsi contribué à faire chuter les prix de l’or noir. Mais le scénario d’un rétablissement des sanctions américaines contre Téhéran aurait des conséquences sur les exportations de pétrole iranien, et donc sur les prix.

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Escalade entre l’Iran et l’Arabie saoudite

En outre, l’escalade des tensions des derniers jours entre l’Arabie saoudite et l’Iran (Riyad a affirmé que Téhéran avait fourni des missiles aux rebelles houthis au Yémen et menacé l’Iran de représailles) est suivie de près par les observateurs et contribue à tirer les cours à la hausse.

Ces dernières heures, les analystes ont également les yeux rivés sur la Chine – premier importateur mondial de pétrole brut – qui a lancé lundi 26 mars ses premiers contrats pétroliers à terme libellés en yuans.

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Les investisseurs suivent aussi de près la publication des estimations de l’association professionnelle American Petroleum Institute (API) sur l’état des stocks hebdomadaires de brut publiées ce mardi soir, puis attendent les données officielles mercredi après-midi.

La hausse des prix ces derniers mois a incité les producteurs de pétrole non conventionnel aux États-Unis à produire plus. Le nombre de puits de pétrole en activité aux États-Unis continue de progresser selon les dernières données du groupe de services pétroliers américain Baker Hughes. La production américaine s’élève à 995 puits en activité au 23 mars 2018, contre 975 au 9 février 2018.

Si la demande mondiale de pétrole, portée principalement par l’Asie, a récemment été revue à la hausse, l’ampleur de la production américaine laisse la plupart des analystes du secteur dubitatifs sur un baril à plus de 70 dollars. Pour rappel, selon le consensus calculé par Bloomberg en début d’année, les spécialistes du marché parient sur un Brent à 58 dollars en moyenne en 2018.

Vers une reconduction de l’accord de production

Dans ce contexte, des pays Opep et non Opep réfléchissent à conclure un accord de coopération à long terme avec la Russie et d’autres pays non membres de l’organisation, a indiqué à Reuters ce mardi le prince héritier saoudien Mohamed ben Salman, actuellement en visite officielle aux États-Unis. « Nous faisons en sorte de passer d’un accord d’une année sur l’autre à un accord sur dix à 20 ans », a-t-il dit lors d’un entretien à New York accordé à l’agence Reuters.

Le mois dernier, Souhaïl ben Mohamed el Mazroui, le ministre de l’Énergie des Émirats arabes unis, avait confié au journal émirati The National que le cartel cherchait à parvenir avant la fin 2018 à un accord sur une coopération à long terme avec les pays non membres du cartel.

Si le projet est encore en chantier, son cadre pourrait être approuvé et signé par les 24 pays concernés avant fin 2018, avait expliqué le ministre de l’Énergie des Émirats arabes unis, dont le pays assure la présidence tournante de l’Opep. Aucun détail n’avait toutefois été révélé sur ce partenariat entre les pays membres du cartel et ses alliés : rien par exemple sur le maintien des objectifs actuels de production fixés à chaque pays.

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