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Abdelaziz Rahabi rend publique sa lettre de démission en 1999

Abdelaziz Rahabi rend publique sa lettre de démission en 1999

Le 25 août 1999, Abdelaziz Rahabi démissionnait de son poste de ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement. Vingt ans après, presque jour pour jour, Rahabi revient sur cet épisode en publiant sa lettre de démission sur sa page Facebook.

L’ancien diplomate rappelle qu’il avait été nommé au poste par le président Liamine Zeroual en 1998 parce que l’opposition avait exigé, dans la perspective de l’élection présidentielle de 1999, que le ministre de la Communication n’ait aucune attache partisane.

Il rappelle également qu’il avait présenté une première fois sa démission le 16 avril 1999, au lendemain de l’élection de Bouteflika, mais après consultation de ce dernier, Smaïl Hamdani, alors chef du gouvernement, l’avait rejetée.

Rahabi souligne aussi que jusqu’à ce jour, il n’y a pas eu de décret de nomination ou de fin de fonction le concernant, ce qui, selon lui, lui a causé des tracasseries dans la confection de son dossier de retraite.

Dans sa lettre de démission, que nous reproduisons dans son intégralité, Abdelaziz Rahabi expliquait qu’il constatait que « le niveau des exigences de dignité personnelle et d’honorabilité de la fonction ne correspond pas à (sa) perception de l’honneur, de la liberté et du service de l’Etat ».

Lettre de demission de Abdelaziz Rahabi

« Monsieur Smail Hamdani

Chef du gouvernement

Palais du Gouvernement.

Alger

Je voudrais tout d’abord vous exprimer toute ma gratitude pour la confiance que vous aviez placée en moi le mois de décembre 1998 en me confiant la charge de Ministre de la Communication et de la Culture, Porte-parole du Gouvernement dans une conjoncture nationale particulière. Vous m’aviez renouvelé cette confiance le 16 avril 1999 quand je vous avais présenté ma démission pour permettre au chef de l’Etat élu de désigner à ma place la personne de son choix.

J’ai le regret de constater qu’aujourd’hui le niveau des exigences de dignité personnelle et d’honorabilité de la fonction ne correspond pas à ma perception de l’honneur, de la liberté et du service de l’Etat. C’est pourquoi, je vous prie de me libérer de la charge de Ministre Conseiller auprès de la Présidence du Gouvernement et de toutes les autres obligations vis-à-vis de mon Administration d’origine, le Ministère des Affaires étrangères.

Mon attachement à certaines valeurs anime mon éternelle reconnaissance à mon pays et porte ma profonde conviction que l’Algérie dépassera la crise et renouera avec un destin longtemps contrarié.

Je vous saurais gré d’accepter cette demande et vous transmets l’expression de ma très haute considération et de mon fraternel respect.

Alger, le 25 Août 1999, Abdelaziz RAHABI »

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