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Abderrazak Makri : « Nous ne cherchons pas à faire tomber des têtes »

Abderrazak Makri : « Nous ne cherchons pas à faire tomber des têtes »

Sans aller au fond des choses, Abderrazak Makri est revenu sur les contours de son initiative pour une transition politique et économique, dans un entretien paru ce mardi 24 juillet dans le quotidien Liberté.

Le président du MSP n’a pas dit plus que ce que l’on savait déjà sur son projet, sauf peut-être la précision que le calendrier électoral ne sera pas remis en cause. « Ce qui est nouveau dans cette initiative, c’est que nous respectons les échéances constitutionnelles, afin que tout le monde accepte cette initiative-là. (…) Il s’agit bien de cette élection (présidentielle de 2019, ndlr). Ainsi, nous ne cherchons pas à sortir du cadre constitutionnel ni à faire tomber des têtes dans le gouvernement ou ailleurs », explique-t-il.

La transition démocratique implique-t-elle le départ de Bouteflika ? Makri préfère botter en touche : « Ce n’est pas cela le sujet du débat. Le sujet c’est d’abord le consensus. Il faut dans un premier temps se mettre d’accord sur les principes. Nous ne pouvons pas aller dans des détails qui peuvent miner cette initiative (…) Ce n’est qu’une fois cet accord trouvé que nous penserons ensuite à parler des noms, du cinquième mandat. Est-ce possible ou pas ? »

Oui, est-ce possible et, surtout, la question ne risque-t-elle pas de constituer la pomme de discorde avec d’autres formations politiques, notamment celles qui ont déjà appelé à cette option et qui risquent de la poser comme préalable ? Le chef du MSP se veut optimiste et ne désespère pas de « convaincre » son homologue du FLN qu’il rencontre cet après-midi.

« Lui (Ould Abbes) en tant que SG du FLN, est dans son plein droit de défendre l’option du cinquième mandat d’autant plus que Bouteflika est le président du FLN. (…) Mais cela est-il plausible ou pas ? Faisable ou pas ? Les concernés par le consensus seront-ils d’accord ou non ? Ce sera une question qui sera débattue au moment opportun (…) Pour l’instant, nous avons l’intention de le rencontrer pour débattre de l’ensemble des questions qui concernent le pays. (…) Peut-être arriverons-nous à le convaincre ».

Concernant les réactions négatives suscitées par son appel à l’armée à s’impliquer dans le processus de transition, M. Makri rétorque que « les militaires sont déjà dans la politique ». « Ce sont bien les militaires qui sont les premiers responsables de la carte politique en Algérie depuis des années. Et nous, le MSP, sommes le parti le plus lésé de l’intervention des institutions de l’État dans la vie politique, entre autres l’institution militaire. Donc, nous voulons que cela cesse, mais dans le calme et dans le cadre d’un dialogue serein », conclut-il.

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