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Achat d’armes russes : l’Algérie risque des sanctions américaines, discussions en cours

Achat d’armes russes : l’Algérie risque des sanctions américaines, discussions en cours

Des discussions sont actuellement en cours entre les Etats-Unis et l’Algérie concernant l’éventualité de sanctions contre l’Algérie en cas d’acquisition d’armes russes, a affirmé ce mercredi l’ambassade des Etats-Unis à Alger dans une déclaration à TSA.

Ces discussions entre les Etats-Unis et l’Algérie concernent les dispositions contenues dans la loi votée par le Congrès américain baptisée Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act (Loi pour lutter contre les adversaires de l’Amérique à travers des sanctions, ou CAATSA).

« L’article 231 de CAATSA impose des sanctions obligatoires contre toute personne que le secrétaire d’État détermine s’être sciemment, depuis le 2 août 2017, engagée dans une transaction significative avec toute personne identifiée comme faisant partie des secteurs de la défense ou des renseignements du gouvernement russe », a indiqué LaSean Knox-Brown, porte-parole de l’ambassade des Etats-Unis à Alger, interrogé par TSA.

« Le but de ces sanctions est d’imposer des coûts à la Russie pour ses activités malveillantes, y compris les cyber-intrusions, les activités inacceptables en Ukraine, et les violations des droits de l’Homme », a-t-il expliqué.

« Nous avons eu une série de discussions avec nos partenaires algériens concernant CAATSA, et ses discussions sont en cours », a affirmé le porte-parole américain.

L’Algérie est l’un des principaux clients de la Russie en exportations d’armement, aux côtés de l’Inde, du Vietnam et de la Chine. Cette dernière est devenue le 20 septembre le premier pays à être sanctionné par les Etats-Unis pour avoir acheté des avions de chasse et missiles sol-air S400. En réponse, Pékin a dénoncé « une violation flagrante des règles fondamentales des relations internationales ».

En cas de violation de CAATSA, l’Algérie s’expose à au moins cinq des douze sanctions prévues par la loi, parmi lesquelles une exclusion du système financier américain, une interdiction d’effectuer des transactions en dollars américains, ou encore une interdiction d’importation et d’exportation avec les Etats-Unis.

Les Etats-Unis sont l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Algérie, qui y a exporté pour 2.16 milliards de dollars durant les sept premiers mois de l’année 2018, et a importé pour 990 millions de dollars durant la même période.

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