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Affaire Boualem Sansal : vers le dénouement

Le président Macron a demandé officiellement ce lundi à son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune d’accorder une grâce à l’écrivain Boualem Sansal.

Affaire Boualem Sansal : vers le dénouement
Source : Facebook Boualem Sansal
Lynda Hanna
Durée de lecture 2 minutes de lecture
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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a reçu, ce lundi 31 mars, un appel téléphonique de son homologue français Emmanuel Macron. Les deux chefs d’État ont acté la fin de la crise diplomatique, la plus grave entre Paris et Alger depuis l’indépendance de l’Algérie. Lors de cet entretien, le président Macron a évoqué l’affaire Boualem Sansal.

Il a demandé à son homologue algérien un geste de « clémence » en faveur de l’écrivain franco-algérien qui a été condamné jeudi 27 mars à 5 ans de prison ferme et 500.000 dinars d’amende.

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« Le Président de la République (Emmanuel Macron, NDR) a réitéré sa confiance dans la clairvoyance du président Tebboune et appelé à un geste de clémence et d’humanité à l’égard de M. Boualem Sansal, à raison de l’âge et de l’état de santé de l’écrivain », annonce le communiqué commun publié à l’issue de cet entretien téléphonique.

Le président Macron formule ainsi officiellement une demande de grâce de l’écrivain franco-algérien auprès son homologue algérien. Ce dernier peut décider d’une grâce présidentielle en faveur de l’écrivain si ce dernier ne décide pas de faire appel de sa condamnation. 

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Le fait que la demande de Macron a été cité dans le communiqué officiel de la présidence algérienne constitue un signe positif. À moins d’une nouvelle crise entre les deux pays, le président Tebboune pourrait difficilement ne pas répondre favorablement à la demande de son homologue d’autant qu’elle s’inscrit dans une démarche globale d’apaisement et de fin de la crise entre les deux pays.

Boualem Sansal : Macron demande à Tebboune un geste de  « clémence »

Cet entretien téléphonique entre Macron et Tebboune est le premier du genre entre les deux présidents depuis le début de la crise il y a huit mois, jour pour jour.

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Les tensions entre l’Algérie et la France ont éclaté le 31 juillet dernier après l’annonce de la décision du président Macron de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

L’Algérie a retiré le même jour son ambassadeur de Paris et le poste est toujours vacant. La crise s’est aggravée avec l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal le 16 novembre dernier à Alger, et l’expulsion ratée le 9 janvier dernier de l’influenceur algérien Doualemn.

En France, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est montré particulièrement hostile à l’égard de l’Algérie.

Dès sa prise de fonction le 21 septembre dernier, il a affiché sa détermination à engager un rapport de force avec Alger sur la question migratoire, en accusant les autorités algériennes de ne pas délivrer suffisamment de laissez-passer consulaires pour permettre l’expulsion des ressortissants algériens sous OQTF.

À maintes reprises, Bruno Retailleau a menacé l’Algérie de représailles si ne libérait pas son « ami » Boualem Sansal, ce qui a aggravé les tensions entre les deux pays qui n’ont jamais été aussi proches de la rupture. Ces menaces ont également compliqué la situation de l’écrivain franco-algérien.

 

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